L'affaire Dominici
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Michel Serrault, Michel Blanc, Pierre Boutron, TF1... L'affaire Dominici a quitté la colonne des faits-divers pour s'installer dans le panthéon de l'histoire de la télévision. Mais du prétoire de Digne au petit-écran, reste une constante : celle de l'erreur judiciaire.
 
Affaire Dominici : un film pour la révision
www.dominici.info : un site web entièrement consacré à l'affaire Dominici
Le 27 janvier 2001, la Ministre de la Justice Maryse Lebranchu exprimait son soutien au combat de Denis Seznec. Immédiatement, Alain Dominici et moi avons saisi la balle au rebond. La démarche d'Alain a été reprise par les médias en France et Belgique. Jean-Louis Bianco, député des Alpes-de-Haute-Provence et Président du Conseil Géneral a écrit au ministre pour exprimer son soutien à la révision de Gaston Dominici.Tout cela pour pas grand chose. Maryse Lebranchu n'a jamais répondu à Alain Dominici, même pas un vulgaire accusé de réception. Rien. Maryse Lebranchu était bien trop occupée à assurer son élection en Bretagne

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Justice

LAffaire Dominici - Présentation -

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Justice
 
Seznec aujourdhui, Dominici demain. 
Monfort, le 28 janvier 2001
 
Madame la Ministre, 
 
Le samedi 27 janvier 2001, sur lantenne de TV-Breizh et les ondes de France-Info, vous avez déclaré ne pas croire que la chose jugée soit acceptable quand, des années et des années après sur un territoire, les gens se posent autant de questions et que l'on n'a, effectivement, pas de réponse''. Ajoutant que ce n'est pas bon pour notre histoire, ce n'est pas bon pour une région. Ce n'est pas bon bien sûr pour la famille.
Cest avec humanité et bon sens que vous avez évoqué ce soir-là lAffaire Seznec. Ce sont les mêmes mots que jespère, Madame la Ministre, vous utiliserez demain pour demander la révision de lAffaire Dominici.
Depuis bientôt 50 ans, ma famille, soutenue par des dizaines de milliers de Français, se bat pour rouvrir le dossier Dominici. Les contradictions, les zones dombres, les doutes sont ici aussi nombreux que dans lAffaire Seznec. Jean Giono, en romancier engagé, les avait relevé avec talent au moment du procès en 1954.
Recherchant la vérité depuis 1995, William Reymond, journaliste dinvestigation, les a dépassé avec rigueur pour affirmer dans un ouvrage paru en 1997 la non-culpabilité de mon grand-père. Les résultats de son investigation démontrent lexistence de témoins ignorés, de pièces écartées par lenquête et, fait plus grave, la fabrication et lutilisation frauduleuse de documents à charge contre Gaston Dominici. Son travail, à la base dune requête rejetée en 1998 malgré quinze faits nouveaux, est à votre disposition.
Durant lété 1998, William Reymond et moi-même avons parcouru des milliers de kilomètres à travers le pays pour expliquer les dysfonctionnements à lorigine de la condamnation à mort dun innocent. A chaque étape, nous avons reçu le soutien de citoyens demandant la révision de lAffaire. Certains dentre eux sont retraités, artistes, journalistes, commerçants ou artisans. Dautres sont avocats, fonctionnaires de police, députés, sénateurs, maires ou anciens ministres. Tous se sont sentis concernés par la rigidité et linfaillibilité supposée dun système refusant de revenir sur la chose jugée.
Vos déclarations sur une révision de lAffaire Seznec et votre volonté de la voir aboutir sont porteuses despoir. En y englobant lAffaire Dominici vous démontrerez, Madame la Ministre, que la Justice française a définitivement choisi le camp de la clarté.
 
Alain Dominicipetit-fils de Gaston Dominici 
LAffaire Dominici - Présentation -   
 
Le 5 août 1952, les corps de trois Anglais, Jack, Anne et Elizabeth Drummond sont retrouvés en bordure de la nationale 96, à quelques kilomètres du village de Lurs dans les Basses-Alpes (aujourdhui Alpes-de-Haute-Provence). Les témoins les plus proches sont les Dominici. Gaston, Marie, Gustave, Yvette et le petit Alain vivent à quelques centaines de mètres du lieu du crime dans une modeste ferme, la Grand-Terre.
Le commissaire Edmond Sébeille, autoproclamé spécialiste du crime paysan et détaché de Marseille, mène lenquête en lorientant dentrée sur la piste locale.
Premier fait divers médiatique de notre histoire, laffaire de Lurs attire un important contingent de journalistes. Et si tout le monde est persuadé dune issue rapide, il faut en fait attendre novembre 1953, soit quinze mois après le crime, pour que le commissaire Sebeille tienne son coupable. Dénoncé par deux de ses fils, Clovis et Gustave, Gaston Dominici, âgé de 76 ans, est arrêté puis jugé un an plus tard. Son procès déplace les foules et mobilise l'intelligentsia française. Au bout de douze jours de débat sous les yeux de Jean Giono et malgré de nombreuses invraisemblances et absence de preuve, Gaston Dominici est reconnu coupable et condamné à mort.
Gracié par le général de Gaulle, Gaston Dominici na jamais cessé de clamer son innocence et de se battre pour lhonneur de son nom. Après son décès, le flambeau de la révision est repris par sa belle-fille Yvette puis, aujourdhui, par son petit-fils Alain.
En 1997, après deux années dinvestigation, William Reymond publie Dominici non coupable, les assassins retrouvés aux éditions Flammarion. Reprenant lenquete à zéro, le journaliste en démontre froidement ces erreurs et, à force de nouveaux témoignages et de documents inédits, prouve la non-culpabilité de Gaston Dominici. Un an plus tard, une requête en revision forte de quinze points nouveaux est rejetée.
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