Dominici non coupable est mon premier document d'investigation. Avec l'enquête historique, j'abordais un nouveau territoire où je me suis senti immédiatement à mon aise. Et puis j'ai eu la chance de rencontrer chez Flammarion des personnes passionnées prêtent à prendre un risque et me faire confiance. Aujourd'hui l'édition est le dernier bastion de l'enquête au long cours. S'il n'y avait pas eu l'envie et le courage de François Bourin,Thierry Billard et Charles-Henri Flammarion jamais ce livre n'aurait vu le jour.

La rédaction de Dominici non coupable reste aussi la naissance d'une amitié avec Alain Dominici, le petit-fils de Gaston. Après la parution du livre, nous avons passé ensemble un été a parcourir la France pour y faire des conférences. Ces rencontres restent un énorme souvenir. Et ces salles combles d'un public passionné, la plus belle des récompenses. Je repense plus particulièrement à la nuit du 4 au 5 août 1997. Nous étions dans l'amphithéâtre de Lurs, sous les étoiles du magnifique ciel de Provence. Je n'ai jamais ressenti une telle communion avec un auditoire que ce soir-là.

Dominici non coupable a été formidablement bien accueilli. En France mais aussi en Belgique où l'affaire tient une place à part. J'ai essayé de profiter de chaque intervention dans les médias pour élargir le cadre de la réflexion. Derrière Dominici, c'est une remise en cause de la justice Française. Pas dans son ensemble mais par ses aspects les plus négatifs comme peut l'être l'esprit corporatiste habitant certains magistrats. Ou encore son manque de moyen et son administration trop lourde, brisant les reins de juges courageux.