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williamreymond.com : les forums > Classic JFK > Faut-il faire confiance � Gerald Posner ? |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:38 PM | ||||
D'une mani�re ou d'une autre, quiconque veut en savoir davantage sur l'assassinat ne peut manquer de lire Case Closed, de Gerald Posner, paru pour le trenti�me anniversaire de l'assassinat de Kennedy, en 1993 (Anchor Books, 1994 pour l'�dition paperback). Cet ouvrage, qui a entrepris de r�habiliter la th�se du tireur "dingue solitaire" (Oswald), a b�n�fici� d'une intense promotion m�diatique, et a re�u le soutien d'une bonne partie de l'establihsment, plut�t heureux de voir un journaliste d'investigation aussi r�put� enfoncer le clou dans le cercueil d'Oliver Stone. On sait ce qu'il en a �t� aupr�s des autres chercheurs, th�oriciens du complot qui avaient bas� leur r�putation et, dans certains cas, leurs revenus, sur la propagation des th�ses conspirationnistes : leur r�action a �t� violente. Et loin de clore la controverse, Case Closed l'a relanc�e. On aurait pu s'attendre � ce que des r�futations sur le fond balaient l'ouvrage. Mais la r�alit� a �t� autre. D'une part, la rage des th�oriciens du complot a �t� telle qu'ils ont eu recours � l'insulte et � l'attaque ad hominem. Lorsque Posner n'�tait pas qualifi� d'agent de la CIA, il se voyait reprocher des fautes d'orthographe. D'autre part, l'ouvrage Case Closed �tait tr�s bien construit, et solidement argument� - apparemment du moins. La d�monstration, de prime abord, �tait convaincante. Gerald Posner semblait enfin introduire une dose de rationalit� dans l'Affaire, apr�s tant d'ann�es de d�lires parano�aques. Mais tout ce que disait Posner n'�tait pas vrai. Et il serait faux de pr�tendre qu'aucune r�futation de fond n'a �t� apport�e. Il en existe, et en grand nombre. La plupart, mais pas toutes, sont accessibles sur Internet. Elles sont d'in�gale valeur, mais elles n'en existent pas moins. Il n'emp�che : pour beaucoup, � l'heure actuelle, Case Closed demeure le meilleur ouvrage sur l'Affaire. Prenons l'exemple d'un honorable chercheur fran�ais - puisqu'il se trouve � pr�sent parmi nous : Fran�ois Carlier. Ce passionn� de l'Affaire y travaille depuis au moins une quinzaine d'ann�es. Apr�s avoir d�fendu la th�se du complot, il a fini par adh�rer, progressivement mais s�rement, � la th�se du tireur isol�. Il allait m�me jusqu'� d�plorer r�cemment :
Je partage ses regrets, mais pas ses impressions : 1) Conspiracy of One est tout sauf convaincant : l'ouvrage a la taille d'un roman d'Enid Blyton, il est approximatif, davantage ironique que d�monstratif - son sc�nario de la th�orie de la balle unique est d'ailleurs totalement fantaisiste. 2) Case Closed est certes plus solide, mais il n'en reste pas moins frauduleux en certains endroits. Frauduleux, oui. Et la mani�re dont Gerald Posner a trait� un t�moignage, celui de Sylvia Odio, est l� pour nous le d�montrer. Ce qui me permettra, soit dit en passant, de relever le d�fi que Fran�ois Carlier lan�ait � un autre contributeur du forum de William Reymond :
Heureusement qu'il n'a pas pari� avec moi (et que je ne parie jamais d'argent) ! ![]() On se souvient que Sylvia Odio n'est autre que cette jeune exil�e cubaine (26 ans) qui soutient avoir re�u � son domicile de Dallas, vers la fin septembre 1963, la visite de trois individus, deux Cubains qui se faisaient appeler "Leopoldo" et "Angelo", et un Am�ricain : Lee Harvey Oswald (qui s'est pr�sent� sous le nom de "Leon Oswald"). Cette visite a �t� corrobor�e par la soeur de Sylvia, Annie (17 ans), et les deux ont reconnu Oswald � la t�l�vision. Le lendemain de cette visite, ajoute Sylvia, "Leopoldo" l'a contact�e par t�l�phone et lui a r�v�l� qu'Oswald �tait un ancien Marine, un tireur d'�lite qui avait reproch� aux Cubains d'avoir �t� trop l�ches vis-�-vis de Kennedy, apr�s la Baie des Cochons : ils auraient du, au contraire, s'en d�barrasser, la chose �tant facile. J'ai d�j� montr� sur ce forum que cet �v�n�ment �tait de nature � d�gommer la version officielle selon laquelle Oswald a agi enti�rement seul pour assassiner Kennedy. Et j'ai d�j� montr� que ce t�moignage correspondait tr�s certainement � la r�alit�. Le HSCA a estim� pour sa part qu'Odio �tait un t�moin cr�dible. Mais malgr� cela, les partisans du Rapport Warren n'aiment pas Sylvia Odio - et pour cause. Aussi ont-ils eu recours � deux m�thodes, s'agissant d'elle : - ils n'en parlent pas (Jim Moore dans Conspiracy of One, Gus Russo dans Live by the Sword, David Belin dans November 22, 1963. You are the jury, Armand Moss dans La fausse �nigme de Dallas, Charles Roberts dans The Truth about the assassination), sinon en passant, via une note de bas de page (Priscilla McMillan dans Marina and Lee) ; - ils racontent n'importe quoi � son sujet (Jean Davison dans Oswald's game). Gerald Posner appartient � la deuxi�me cat�gorie. Mais il fera pire que raconter n'importe quoi. Il va mentir, d�naturer des documents et des t�moignages, tronquer ses citations, partir dans des diversions lamentables, avoir recours � la basse calomnie et au colportage de ragots. En d'autres termes : il va user de m�thodes dignes d'un falsificateur. Je diss�querai la m�thode Posner en reproduisant la totalit� de son "argumentation" relative � Sylvia Odio (p. 175-180 de Case Closed). Mon message s'inscrira dans le fond de son discours, et suivra par cons�quent le plan adopt� par ce journaliste dont la malhonn�tet� crasse va ici se r�v�ler encore une fois. C'est parti ! |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:40 PM | ||||||||||||||||||
Etant entendu que Gerald Posner aura recours � une malhonn�tet� crasse dans le cadre de ce � r�examen �, cette introduction typiquement posn�rienne (d�s qu'il �voque un t�moin qui ne soutient pas ses conclusions, il use du terme � however �) laisse un arri�re-go�t �trange.
Ce que Posner ne pr�cise surtout pas, c'est qu'Annie Odio est all�e ouvrir la porte aux trois hommes, qu'elle a pu voir Oswald, et qu'elle l'a reconnu le 22 novembre 1963 lorsqu'il est apparu � la t�l�vision. Elle s'en est m�me trouv�e mal. Citons donc la page � laquelle nous renvoie Gerald Posner :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0191a.htm) Et Sylvia pr�cise plus loin :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0191a.htm) Annie Odio a apport� ces pr�cisions � Gaeton Fonzi :
(cit� in Norman Mailer, Oswald, un myst�re am�ricain, Plon, 1995, p. 501) Preuve en est qu'elles ont reconnu Oswald � la t�l� - donc, elles l'avaient d�j� vu. Et elles ne peuvent l'avoir vu qu'une seule fois : cette myst�rieuse soir�e du 25 septembre 1963... Annie Odio avait d'ailleurs eu l'occasion d'�voquer tous ces d�tails au FBI fin juin 1964 (http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh26/html/WH_Vol26_0199b.htm). Posner manipule donc ce t�moignage dans le sens souhait�, c'est � dire qu'il cherche � lui faire dire ce qu'il ne dit pas. Pire encore : l'auteur de Case Closed renvoie � une source (la d�position de Sylvia Odio devant la Commission Warren) qui ne confirme absolument la th�se qu'il d�fend ! Le fait est qu'Annie Odio corrobore les dires de Sylvia Odio, et que Posner a �t� oblig� de tronquer ses d�clarations, pour les r�duire � n�ant... Et ce n'est pas fini. Posner poursuit :
Il est piquant de voir ici que Gerald Posner retient ce qu'il arrange. Ainsi donc, si Sylvia Odio le dit, c'est que c'est vrai : en revanche, quelques lignes plus loin, il la transformera en malade mentale racontant n'importe quoi. Quelle coh�rence ! Mais dans le m�me temps, Posner � oublie � de nous signaler que Sylvia Odio a �voqu� trois personnes, dont deux Cubains et un Am�ricain, avant l'assassinat. Comment le sait-on ? Gr�ce au psychologue de Sylvia Odio, le Dr. Einspruch, qui a �t� interrog� par le HSCA le 11 juillet 1978. Evoquant une consultation ayant pris place fin septembre, voire octobre 1963, il a confirm� que Sylvia lui avait parl� de trois hommes, deux Cubains ou Latins et un individu de type anglo-saxon (anglo) :
Et, plus loin :
La d�position du Dr. Einspruch est http://jfkassassination.net/russ/jfkinfo/hscaeins.htm. Pr�cision : il semble, d'apr�s ces propos, qu'Einspruch n'a pas cherch� � faire parler outre-mesure Sylvia Odio � propos de cet incident, et a du passer � un autre sujet (tel que le contexte g�n�ral du d�m�nagement de Sylvia) au cours de la s�ance de th�rapie. J'y reviendrai plus tard. En attendant, Posner ment. Il ment d'autant plus qu'il �crit que Sylvia Odio � n'�tait m�me pas s�re d'avoir �voqu� la pr�sence d'un Am�ricain dans ce groupe �, alors que la d�position d'Odio est un poil plus nuanc�e :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0192a.htm) Etonnant, non ? Ou comment un � probablement � devient une � incertitude �. Posner trompe ses lecteurs. |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:41 PM | ||||||||||||||||||||
Reprenons le fil de Case Closed :
Encore un mensonge ! En v�rit�, Sylvia Odio a parfaitement reconnu Oswald sur les photographies qui lui �taient pr�sent�es. Relisons donc sa d�position...
Pr�cision : il s'agit de cette http://www.aarclibrary.org/publib/jfk/wc/wcvols/wh20/pdf/WH20_Garner_Ex_1.pdf. Que va r�pondre Sylvia Odio ? Ceci :
Posner se base sur la suite de la d�position, pour en extraire une phrase, une seule phrase, celle-ci : � Je pense que cet homme �tait l'un de ceux qui se trouvaient dans mon appartement. Je ne suis pas s�re de l'image. Il ne ressemblait pas � �a. � En r�alit�, la d�position de Sylvia Odio nous r�v�le le contraire. Selon elle la description physique colle, mais l'expression du visage d'Oswald n'est pas la m�me. Il �tait souriant et tentait de faire l'aimable, le malin ce jour l� : et sur la photo, il a la tronche du fan de John Kerry dans la journ�e du 3 novembre 2004. Citation :
Il s'agit de cette http://www.aarclibrary.org/publib/jfk/wc/wcvols/wh21/pdf/WH21_Pizzo_Ex_453-C.pdf Sylvia Odio a parfaitement reconnu Oswald, mais elle apporte donc une pr�cision sur l'�tat d'esprit d'Oswald, sur l'expression de son visage. Ce que Posner s'abstient bien �videmment de pr�ciser. Tout comme il � oublie � de citer la suite de sa d�position :
Par ailleurs, Posner � oublie � de nous signaler que d'autres photos ont �t� pr�sent�es � Sylvia Odio, et qu'elle a pass� l'examen haut la main :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0197a.htm) Il s'agit de http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh19/pdf/WH19_Bringuier_Ex_1.pdf. Bien qu'elle ne soit pas de grande qualit�, et bien qu'Oswald soit film� de profil, Sylvia Odio l'a imm�diatement reconnu ! Mieux encore, pour paraphraser William Reymond :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0198a.htm) Il faut vraiment �tre d'une mauvaise foi crasse pour pr�tendre (comme Posner le fait) que Sylvia Odio a �prouv� des difficult�s � reconna�tre Oswald sur les photographies. La r�alit� est autre, inalt�rable : elle l'a parfaitement identifi�, sans le moindre probl�me, de face comme de profil. On voit qu'ici Posner a eu recours � la m�thode de la citation tronqu�e, pour d�former le sens d'un t�moignage. Gerald Posner est un falsificateur. Mais Posner va encore plus loin dans la manipulation :
Sylvia Odio avait d�crit Oswald avec une � petite moustache � : donc elle se plante sur la description ? Ce n'est pas aussi simple. Elle avait d�fini ce qu'elle entendait par "petite moustache", plus haut dans sa d�position devant la Commission :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0191a.htm) Pour rappel : Sylvia Odio est cubaine, et d'excellente �ducation (elle a �t� admise dans une Ecole priv�e de jeunes filles pr�s de Philadelphie, aux Etats-Unis). C'est pourquoi un type mal ras� est-il � ses yeux moustachu. Par ailleurs, s'agissant des l�vres d'Oswald, Posner a recours � la citation hors contexte. Et ce contexte, le voici :
Voici la http://www.aarclibrary.org/publib/jfk/wc/wcvols/wh21/pdf/WH21_Pizzo_Ex_453-C.pdf pr�sent�e par Wesley Liebeler : et Sylvia Odio reconna�tra, comme on l'a vu, Oswald sans grande difficult� (� l'exception de l'expression faciale d'Oswald, et de ses l�vres, ce qui est franchement b�nin). Il est patent que, pour quiconque lisant la d�position d'Odio, ce qui la trouble n'est pas tant le visage d'Oswald que le fait qu'il ait �t� parfaitement ras� sur la photo, et que son expression faciale �volue. Rien � voir avec les all�gations de Posner, donc. |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:42 PM | ||
Mais reprenons :
Pour le coup, je renvoie � https://williamreymond.com/forums/index.php?act=ST&f=25&t=941&st=15. Posner n�a pas tenu compte du fait que 1) Sylvia Odio et sa s�ur Annie �taient incertaines, s�agissant de la date exacte de la rencontre ; 2) Sylvia Odio avait �galement mentionn� le 25 septembre, en tant que date de la rencontre ; 3) Il n�existe aucune preuve formelle qu�Oswald se soit rendu � Houston le 25 septembre 1963. Au contraire, tout semble indiquer qu�il a quitt� son appartement de la Nouvelle-Orl�ans le 24 septembre 1963 au soir, et qu�il a �t� amen� en voiture � Dallas le lendemain, avant de repartir prendre le bus pour Mexico, � Houston ou � Alice, dans la matin�e du 26 septembre 1963. L� encore, Gerald Posner a s�lectionn� ce qui lui plaisait. L� encore, il a conclu trop vite. Et l� encore, il a affabul�. |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:43 PM | ||||||||||||||||||
Ensuite, Posner relate :
On sait que Posner voudrait valoriser cette piste. Il n'a pas assist� aux �v�nements, mais il est en mesure de pr�tendre que ces trois personnages ressemblent aux trois hommes ayant rendu visite � Sylvia Odio. Mais malheureusement, il doit faire avec la r�alit�. Reprenons son r�cit :
A ce stade, retour au contexte historique. Le t�moignage de la somptueuse Cubaine avait en effet �t� mal re�u par la Commission Warren, ainsi que nous l'�crit Edward Epstein :
Arr�tons-nous un instant. On sait ce qu'il en est de l'analyse de Slawson : elle ne vaut rien. Mais le probl�me n'est pas l�. Avant m�me toute comparution de Sylvia Odio devant la Commission afin de lui demander d'apporter des pr�cisions susceptibles de servir l'enqu�te, cette Commission part du principe qu'Odio se trompe ou ment et s'acharne d�j� � r�futer ce t�moignage. Le fait que la r�futation ne repose sur rien d'autre que du vent constitue � cet �gard une circonstance aggravante... Mais reprenons le fil du r�cit d'Epstein :
Certes, Epstein commet une erreur : le bus s'est arr�t� � Alice apr�s 6 h du matin. Mais la conclusion est d�fendable - compte tenu de l'impr�cision du t�moignage des �poux McFarland. Liebeler va donc pr�senter ses objections � son sup�rieur, J. L. Rankin :
Gaeton Fonzi �crit dans The last investigation :
(cit� in Mailer, p. 498) On se doute alors que le t�moignage de Hall est venu � point nomm� pour la Commission, ce alors que le Rapport allait �tre imprim�. Mark Lane apporte les pr�cisions suivantes :
(Mark Lane, L'Am�rique fait appel, Arthaud, 1966, p. 323-324) Les faits sont l� : 1) Hall, Seymour, Howard et Celio Castro ont ni� avoir rencontr� Sylvia Odio ; 2) Sylvia Odio, qui a reconnu Oswald comme �tant l'homme aper�u par elle fin septembre 1963, n'a pas consid�r� qu'il s'agissait des trois hommes qui lui avaient rendu visite. Autrement dit, une fausse piste. Mais il y a pire, si l'on suit Sylvia Meagher :
(Meagher, op. cit., p. 150-151) Reprenons les dates : - 16 septembre 1964 : entretien Hall/FBI par lequel Hall d�clare qu'il a rendu visite � Sylvia Odio avec Seymour et Howard. Le Rapport Warren est sous presse. - 18 septembre 1964 : William Seymour nie en bloc qu'il se soit trouv� � Dallas en septembre 1963, et qu'il ait �t� en contact avec Sylvia Odio. - 20 septembre 1964 : Hall revient sur ses propres d�clarations. Le m�me jour, Lawrence Howard nie avoir rendu visite � Sylvia Odio. - 21 septembre 1964 : John Edgar Hoover mentionne � la Commission Warren http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh26/html/WH_Vol26_0435b.htm. - 24 septembre 1964 : corrig� en cinqui�me vitesse, le Rapport Warren int�gre l'histoire Hall, estime que Sylvia Odio a �t� victime de confusion, et est soumis au pr�sident Johnson. - 1er octobre 1964 : Sylvia et Annie Odio r�futent l'id�e que Hall, Seymour, Howard ou Castro aient pu �tre les hommes qui leur ont rendu visite � la fin du mois de septembre 1964. Dans le m�me temps, les autres protagonistes de cette affaire nient s'�tre d�plac�s chez elles � une telle date. L'Executive Order n� 11130 du Pr�sident Johnson imposait � la Commission Warren de "d�couvrir, �valuer et exposer les faits relatifs � l'assassinat du Pr�sident John Fitzgerald Kennedy". Qu'en est-il, au final ? 1) John Edgar Hoover a menti lorsqu'il pr�tend que l'histoire Hall est � m�me de r�soudre le myst�re Odio : au 21 septembre 1964, il ne peut manquer de savoir que les all�gations de Hall ont d�j� �t� contest�es par ses deux coll�gues, et que Hall s'est r�tract�. 2) La Commission s'est jet�e sur cette histoire comme un vautour sur une fourmi : elle n'a pas cherch� � analyser ce t�moignage, � le confronter aux autres t�moins (les Odio, Seymour, Howard), � en �valuer la cr�dibilit�. Non, bien qu'il ne se soit agi que d'une impasse, d'une rumeur, elle l'a reprise � son compte et l'a transform�e en v�rit� officielle, par�e briqu�e pour le Pr�sident Johnson. D�cid�ment, "l'Incident Odio" est l� pour nous montrer 1) qu'il y a eu conspiration, 2) que le FBI a manipul� ses sources et la Commission, et 3) que la Commission elle-m�me n'a pas fait un travail s�rieux. Mais Posner se garde bien �videmment d�y revenir. Son objectif est de discr�diter Odio, pas de critiquer la Commission Warren et John Edgar Hoover. C�est d�ailleurs pourquoi il �crit :
Ce que l�on voit surtout, c�est que Posner est incapable d�admettre que Sylvia Odio ait pu dire vrai. Il d�fend une th�se, pas la v�rit�. |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:44 PM | ||||||||||||||||||||||
Mais continuons :
Gerald Posner, ici, fait dans le hors-contexte et le mensonge. Le hors-contexte, d�abord. Le rapport du FBI cit� par Posner a l�air accablant. Mais il n�est que partiellement cit� par Posner. Comme l�a indiqu� Norman Mailer, ce rapport d�crit en effet l��tat de Sylvia Odio avant de s�installer � Dallas (Mailer, p. 499). Or, il se trouve que de Porto Rico � Dallas, la vie de Sylvia Odio a s�rieusement �volu�. Sylvia Odio, qui a v�cu � Porto Rico jusqu'en 1963, avait de bonnes raison de subir les affres de la d�pression (raisons que � n�glige � Gerald Posner) : 1) ses parents ont �t� arr�t�s par la police castriste le 26 octobre 1961 ; 2) l'ann�e suivante, le mari de Sylvia Odio l'a abandonn�e, elle et... ses quatre enfants ; 3) jusque l� pr�serv�e de la pauvret�, Sylvia Odio a rencontr� de consid�rables difficult�s financi�res. En d'autres termes et dit cr�ment : la totale. Cette jeune fille de bonne famille, bien �duqu�e (elle avait �t� envoy�e dans une �cole priv�e de jeunes filles pr�s de Philadelphie), ayant v�cu une jeunesse satisfaisante voire dor�e, a connu en l'espace de quelques mois les pires malheurs qui soient. Sa d�pression est donc totalement explicable. Et elle n'a rien � voir avec une pr�tendue instabilit� mentale qui justifierait son envoi � l'asile. Rien du tout. Mais Gerald Posner veut faire croire au lecteur que Sylvia Odio est une d�traqu�e. La v�rit� est qu'elle �tait � simplement � d�pressive du fait d'un assaut de calamit�s dans un laps de temps relativement bref. Mais cette d�pression �tait, au second semestre 1963, en voie de r�mission. Le rapport de Gaeton Fonzi, l�enqu�teur du HSCA, r�v�le ainsi (http://history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol10/html/HSCA_Vol10_0014b.htm) que Sylvia Odio est pass�e par une phase de grave d�pression (mais qui n�aurait pas souffert de tels malheurs ?) avant d�ajouter :
Je cite la suite du rapport, que Posner ne d�veloppe �videmment pas :
(http://history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol10/html/HSCA_Vol10_0015a.htm) Autrement dit, Sylvia Odio �tait loin d��tre, au second semestre 1963, l�instable que nous d�peint Posner, qui s�est bien gard� d�instruire le lecteur qu�il n�avait fait qu��voquer la situation ant�rieure � son arriv�e � Dallas� Elle �tait � ce point remise qu�elle s�occupait de ses enfants, dont elle n�a jamais perdu la garde, contrairement � ce que soutient Gerald Posner, qui commet l� un autre beau mensonge. Ainsi que l��crit Norman Mailer :
(Mailer, p. 499) Mais on a vu que Posner a lu le t�moignage de Sylvia Odio � ce pour le d�naturer compl�tement. Il savait donc que ces passages existaient. La r�ponse est �vidente : Gerald Posner est un menteur. En la d�crivant comme une salope hyst�rique, une harpie sans c�ur, Posner ne mentionne pas au lecteur les commentaires qu�en livre le psychiatre de Sylvia Odio, le Dr. Burton Einspruch :
(m�morandum de Burt Griffin � W. David Slawson, 16 mai 1964, HSCA JFK Document 002969) Sylvia Odio �tait une personne s�duisante, charmante, intelligente, une bonne m�re, confront�e � une situation impossible (parents arr�t�s, mari en fuite, fortune envol�e). Rien � voir avec le portrait absolument ignoble qu�en trace Gerald Posner. Posner continue dans ses sottises :
L� encore, Posner d�forme le contenu du rapport de l�enqu�teur du HSCA. D�abord, il oublie de mentionner la situation de Sylvia � vide supra. Ensuite, il extrait deux ou trois mots de leur contexte. Je restitue l�entier passage qui sert de fondement aux all�gations de cet auteur (fin de la page 24) :
Posner poursuit :
C�est cette aide psychologique qui a aid� Sylvia � s�en sortir. Je cite une nouvelle fois le rapport de l�enqu�teur du HSCA (puisque Posner s�y fie) :
(http://history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol10/html/HSCA_Vol10_0015a.htm) Mais comme l��crit si justement Norman Mailer, � ce dont Posner a besoin, c�est d�une patiente enferm�e avec son m�decin cinq jours par semaine � (Mailer, p. 499). Or, le m�morandum de Griffin � Slawson expose ce qui suit :
Et face au HSCA, il apportera 14 ans plus tard les pr�cisions suivantes :
Rien d�anormal, donc: Sylvia Odio voyait son psy une fois par semaine. Comme tant d�autres � moi, par exemple, � une �poque ! Arf� En d�autres termes : Sylvia Odio se remettait plut�t bien des catastrophes qui lui �taient tomb�es dessus depuis 1961. Contrairement � ce que pr�tend Posner. |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:46 PM | ||||||||||||||||||||||||||||||
Suite de Case Closed :
L� encore, l'affirmation n'est pas conforme � la r�alit�. L� encore, il �tait facile de le v�rifier et l� encore, Posner s'en est abstenu : une telle abstention exc�de les limites de la n�gligence. Tout d'abord, Posner s'abstient �videmment de citer ce passage de la d�position d'Odio � la Commission Warren :
(WC, Vol. XI, p. http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0195b.htm-http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0196a.htm) Ensuite il s'abstient �galement de citer un m�morandum de Gaeton Fonzi, l'enqu�teur du Congr�s parti enqu�ter sur Sylvia Odio, en date du 5 avril 1976 :
(HSCA, Doc. 180-10101-10283, Box 233, m�moire du 5 avril 1976, adress� par Gaeton Fonzi � Dave Marston, http://cuban-exile.com/doc_001-025/doc0008.html) La voil�, la v�rit� : Connell n'a vraisemblablement jamais tenu les propos qu'"on" lui pr�te. Propos qui ne recouvrent par ailleurs aucune r�alit�. Je n'ai certes pas d�velopp� tous les arguments d�j� connus qui s'opposent � la version Posner, pour la simple et bonne raison qu'ils sont d�j� fort bien pr�sent�s dans cet http://mcadams.posc.mu.edu/odio3.htm, et dans cet autre non moins excellent article de Steve Bochan d�j� cit�, http://cuban-exile.com/doc_001-025/doc0008.html. Posner �voque ensuite le Dr. Einspruch, psychiatre de Sylvia Odio :
Gerald Posner fonde son affirmation sur un m�morandum du Conseiller Burt Griffin � W. D. Slawson en date du 16 avril 1964, retranscrivant une interview du Dr. Einspruch. Jamais il ne pr�cisera au lecteur qu�Einspruch accordait � un grand cr�dit � l�histoire d�Odio s�agissant de sa rencontre avec Oswald �. Mais il est vrai qu�Einspruch a ajout� une remarque qui sera reprise par les contempteurs de Sylvia Odio :
A ce stade, une premi�re remarque � un point de d�tail. Gerald Posner nous fait habilement croire que c�est Sylvia Odio qui a d�clar� que l�une des r�unions s��tait tenue chez elle. En r�alit�, le Dr. Einspruch est peu s�r de son fait, et le m�morandum use bel et bien des termes � apparemment � et � croyait-il �. L� encore, Posner manipule (cette fois vraiment subtilement) la documentation accessible. Mais passons. On a vu que Sylvia Odio avait d�clar�, avec la plus grande fermet�, qu�elle n�avait jamais vu Oswald autrement qu�au cours de cette visite des trois hommes � la fin du mois de septembre 1963, qu�elle n�avait notamment jamais vu Oswald au cours de r�unions anticastristes, et qu�elle n�en avait par cons�quent jamais parl� � quiconque. On a �galement pu voir que Lucille Connell remettait en cause la v�racit� de la transcription de son interrogatoire par les agents du FBI. Il est donc probable que le Dr. Einspruch est victime de confusion. Dans un excellent article d�j� cit�, Dave Reitzes avance l�hypoth�se selon laquelle Sylvia Odio a bel et bien mentionn� les trois hommes � Einspruch, et lui a relat� la rixe ayant oppos� Oswald � Bringuier (Nouvelle-Orl�ans, ao�t 1963, voir film de Stone) telle qu�elle lui avait �t� relat�e par son oncle, Agustin Guitart. Einspruch a alors cru que Sylvia Odio avait personnellement assist� � cet �v�nement, alors qu�elle ne faisait qu�exposer ce qui lui avait �t� rapport� � ce sujet. Citons donc sa d�position devant la Commission Warren :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh11/html/WC_Vol11_0194b.htm) D�ailleurs, lorsqu�Einspruch mentionne que l�une de ces r�unions a eu lieu chez elle, et qu�Annie Odio y a assist�, Einspruch �voque � n�en pas douter la fameuse venue des trois hommes chez Sylvia Odio ! Mais dans son esprit, il a associ� cette rencontre aux autres r�unions que relate Sylvia Odio. En d�autres termes, le Dr. Einspruch a bel et bien �t� victime de confusion. La confusion est d�autant plus probable que face au HSCA en 1978, ce psychiatre n�a absolument pas �voqu� ces r�unions anticastristes, ne parlant que de la visite des trois hommes. S�agissant des remarques incendiaires d�Oswald, Dave Reitzes suppose qu�Einspruch faisait r�f�rence aux propos tenus par Oswald � Carlos Bringuier. Mais l�on peut se demander si, au fond, Einspruch ne songeait pas aux phrases que � Leopoldo � a pr�t�es � Oswald, sur le fait que les Cubains n�avaient pas les tripes de se venger de Kennedy, seul obstacle � la lib�ration de Cuba� En sorte que, contrairement � ce que soutient Posner, Einspruch a bel et bien parl� de cette rencontre entre Sylvia et les trois hommes � ne serait-ce que parce la question lui a certainement �t� pos�e par l�enqu�teur de la Commission Warren. Mais, en 1964, il a mal assimil� les d�clarations d�Odio sur la confrontation Bringuier-Oswald, et celles relatives � la rencontre survenue un soir de la fin du mois de septembre 1963. Gerald Posner, en tout �tat de cause, n�a pas cherch� � analyser ce t�moignage, mais � s�en servir� Reprenons la lecture de son ouvrage :
En d�autres termes : que Sylvia Odio �tait encline � l�auto-suggestion. However, comme dirait l�ami Gerald, les choses sont un chou�a plus complexes. Comme l�a �crit Dave Reitzes dans un article d�j� cit� :
Gaeton Fonzi a �galement d�clar�, dans un e-mail � Steve Bochan (cit� dans l�article de Dave Reitzes) :
En d�autres termes : Einspruch se souvenait qu�Odio lui avait parl� de la visite des trois hommes avant l�assassinat, et qu�il �tait probable qu�elle lui avait parl� de deux Cubains et d�un Am�ricain, allant jusqu�� r�v�ler l�identit� de l�Am�ricain : � Leon �. Certes, au cours de sa d�position en 1978, Einspruch a d�clar� ne pas se souvenir si Sylvia lui avait parl� de � Leon � ou du coup de t�l�phone pass� par Leopoldo le lendemain. Partant de l�hypoth�se que Sylvia lui aurait certainement parl� d�une telle visite, d�un tel coup de fil, il a �mis une autre hypoth�se, � savoir que Sylvia avait pu en rajouter, pensant que � son histoire avait pris de l�ampleur � Cela dit, � aucun moment les enqu�teurs du HSCA ne pr�ciseront qu�Annie Odio a corrobor� le r�cit de sa s�ur � en d�autres termes, Einspruch ignore dans son raisonnement ce fait essentiel. Et outre que la m�moire d�Einspruch �tait de qualit� variable, l�on peut �galement remarquer que sa conclusion n�est qu�une hypoth�se b�tie sur des hypoth�ses. Et une hypoth�se qui contredit quelque peu les sentiments que le gentil Docteur portait � sa patiente. Car Einspruch a d�j� eu l�occasion de manifester la confiance qu�il portait � Sylvia Odio :
(HSCA, Vol. X, p. http://history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol10/html/HSCA_Vol10_0017a.htm-http://history-matters.com/archive/jfk/hsca/reportvols/vol10/html/HSCA_Vol10_0017b.htm) Certes, Einspruch avait confi� � la Commission Warren que Sylvia Odio � �tait encline � l�exag�ration, mais que tous les faits basiques qu�elle fournissait �taient vrais. Il a d�clar� que sa tendance � exag�rer est de type �motionnel, un trait propre � de nombreuses personnes d�origine latino-am�ricaine �. Selon lui, Sylvia Odio pouvait faire preuve d�un caract�re th��tral, tout � fait commun aux Latino-am�ricains � rien qui veuille dire qu�elle �tait capable d�inventer une histoire. Revenons � sa d�position devant le HSCA. S'il n'est pas s�r qu'elle ait mentionn� le nom � Leon � au cours d'une consultation ant�rieure � l'assassinat et au cours de laquelle elle a parl� de cette rencontre, Einspruch � se souvient que lorsqu'il a t�l�phon� � Odio le jour de l'assassinat ou le lendemain, elle a mentionn� � Leon � et elle a li� la visite de ces hommes � l'assassinat de Kennedy � en un genre de mani�re th��trale � (histrionic way), et elle a reconnu que l'un de ces hommes �tait Leon. Einspruch ne pouvait se rappeler, en revanche, qu'Odio lui avait d�clar�, avant l'assassinat, que � Leopoldo � lui avait t�l�phon� et avait parl� de Leon proposant d'abattre Kennedy � (ibid.). L'interrogatoire du Dr. Einspruch par le HSCA est http://jfkassassination.net/russ/jfkinfo/hscaeins.htm : il suffit de le lire. R�sumons. Sylvia Odio a parl� � son psychiatre d�une visite effectu�e par trois hommes � son domicile, deux Cubains et un Am�ricain. On ignore si elle lui a �galement �voqu� le fait que l�Am�ricain s�appelait � Leon �, ou � Leon Oswald �. On ignore �galement si elle lui a avou� l�histoire du coup de fil pass� par � Leopoldo �. La m�moire d�Einspruch n�est pas tr�s fiable, � ce sujet : l�homme est certain qu�il a �t� inform� de la rencontre avant l�assassinat, mais sa m�moire �volue d�un entretien � l�autre, s�agissant des d�tails. Einspruch d�fend malgr� tout une position paradoxale : il a une enti�re confiance en Sylvia Odio, il pense qu�elle dit vrai, mais confie au HSCA en 1978 qu�elle a pu � am�liorer � son histoire. L�on a pu voir qu�il ne s�agissait l� que d�une hypoth�se �mise � � chaud �, au cours de l�entretien, � partir d�autres hypoth�ses, et que le raisonnement omettait un point majeur : Annie Odio a confirm� l�essentiel de la d�position de sa s�ur. Mais admettons que Sylvia Odio n�ait pas parl� de � Leon �, ou de � Leon Oswald �, ou du coup de fil de � Leopoldo � � son psy avant le 22 novembre 1963. N�oublions pas qu�elle lui �voque ces donn�es le jour m�me de l�attentat, ou le lendemain, et qu�elle se trouve en �tat de choc � c�est ainsi que peut s�analyser l�histrionic way �voqu�e par le Dr. Einspruch, expression amen�e � conna�tre une petite c�l�brit� parmi les types qui veulent la peau de Sylvia Odio. N�oublions pas non plus que Sylvia a au moins parl� de la visite de trois hommes. Or donc, admettons. Cette absence de d�tails fait-elle de Sylvia Odio une menteuse ? C�est aller un peu vite en besogne. Tout d�abord, avant d��tre assassin� le 22 novembre 1963, Kennedy est encore� vivant. Et les images le montrent �clatant de sant� � on a appris depuis ce qu�il en �tait. Le choc suscit� par l�attentat de Dallas provient entre autres du fait que sa mort �tait totalement inattendue. L�homme incarnait la joie de vivre, voire tout simplement la vie. D�s lors, Sylvia Odio n�a pas du accorder une grande importance aux propos tenus par � Leopoldo � sur Oswald et Kennedy : elle ne pouvait imaginer, concevoir, ce qui se produira. Un tel comportement s�est d�ailleurs retrouv� pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale : si les Alli�s n�ont pas vraiment d�nonc� les camps d�extermination nazis, s�ils ne les ont pas bombard�s, c�est entre autres raisons parce qu�il leur �tait psychologiquement inconcevable que les Juifs fussent d�port�s, gaz�s, incin�r�s, dispers�s aux quatre vents. Un �l�ment de la d�position d�Einspruch au HSCA nous apporte une pr�cision :
Autrement dit, il ne semble pas que le Dr. Einspruch ait demand� � Sylvia d�entrer dans le d�tail. Ce dont il a �t� question n�est pas d�une tentative de soutirer de l�argent � la JURE, ou d�y faire adh�rer un Am�ricain, mais simplement de � discussion politique �. Il faut dire qu�� l��poque, Sylvia avait autre chose � faire que de causer politique � son psy. Rappelons-nous qu�elle a d�m�nag� au m�me moment, pour un logement bien meilleur que le pr�c�dent. L��v�nement marquant de la semaine, c��tait donc �a, et pas cette rencontre qui, alors que Kennedy paraissait invincible, que sa mort n��tait pas un instant concevable, ne signifiait pas grand-chose. Une autre hypoth�se peut �tre d�fendue, � savoir que Sylvia aurait cherch� � ne pas trop accabler les anticastristes cubains devant son psy, pour ce qui appara�t peut-�tre comme une blague de mauvais go�t de � Leopoldo �. L�assassinat changera la donne. D�s lors, on voit bien que cette lacune ne suffit pas � discr�diter Sylvia Odio. Car en tout �tat de cause, le fait est que Sylvia a rencontr� trois hommes dont un Am�ricain, qu�elle en a parl� avant l�assassinat (sans forc�ment entrer dans d�inutiles d�tails) et qu�elle et sa soeur ont reconnu Oswald � la t�l�vision le 22 novembre 1963, qu�elles ont eu peur et ont donc gard� leur histoire pour elles, Sylvia ne se confiant qu�� son psy et sa meilleure amie du moment, laquelle relaiera l�info au FBI. Si vraiment Sylvia �tait une mythomane, elle aurait elle-m�me contact� les autorit�s, accord� interview sur interview et se serait fait un paquet de pognon avec son histoire. Mais non ! C�est le contraire qui se produit. Elle fait un pacte du silence avec sa s�ur Annie, et ce n�est que lorsque le FBI l�approchera qu�elle se verra contrainte de dire la v�rit�. Car aux dires de ses connaissances, Sylvia est une personne honn�te, au contraire de Gerald Posner. Poursuivons notre avanc�e dans Case Closed :
Ouais, et alors ? Faut-il faire le compte de tous les Am�ricains qui ont �t� choqu�s par la nouvelle ? Le v�t�ran du journalisme t�l�vis� Walter Cronkite lui-m�me n�en menait pas large, lorsque la mort de Kennedy a �t� confirm�e. Posner prend ses lecteurs pour des imb�ciles. Et �a continue :
L� encore, Posner se trompe : Einspruch a bien signal� que Sylvia Odio l�avait appel� par t�l�phone le jour de l�assassinat, et qu�il l�a vue le lendemain. L�auteur de Case Closed pr�f�re retenir � on ne sait trop pourquoi � le lendemain. Peut-�tre pour laisser le temps � la � salope hyst�rique � de concocter son histoire ? Citation de l�interrogatoire d�Einspruch par le HSCA :
Et Posner de finir sa deformation des t�moignages d�Einspruch:
On a vu qu�Einspruch accordait un sens diff�rent au terme � exag�rer � : l�exag�ration � laquelle peut-�tre encline Sylvia Odio ne porte pas vraiment sur les faits, mais sur ses �motions. D�o� la mani�re � th��trale � : Sylvia Odio a �t� si souffl�e par la double-r�v�lation du meurtre de Kennedy et de l�implication d�Oswald qu�elle a imm�diatement fait le rapprochement avec la visite du 25 septembre 1963, et que, comme sa s�ur, elle en a �t� profond�ment choqu�e. Et, chez cette jeune femme qui avait d�j� travers� nombre d��preuves, le contraire e�t �t� �tonnant. Mais Gerald Posner, qui falsifie cet aspect du dossier Kennedy, n�en a cure. Totalement abject. Mais bon, admettons qu�elle ait menti, qu�elle ait tout invent�. Non, pas tout, quand m�me : la visite des trois hommes a bien eu lieu. En ce cas, Sylvia Odio est une excellente conteuse, qui a bluff� tous ses amis (mais pas� son ex-belle-m�re, la bombe nucl�aire que lui r�serve Posner � voir plus bas). Elle � invente � donc la discussion sur la JURE, sur � Leon Oswald �, sur le coup de fil, sur Kennedy et les Cubains. Tant pis s�il est plus simple de zapper un tel coup de fil et faire croire que tout a �t� dit au cours de la rencontre� Elle va m�me jusqu�� pr�tendre que � Leopoldo � a tent� maladroitement de la draguer. C�est une si bonne com�dienne qu�elle simule certaine g�ne devant le Conseiller Liebeler, � propos du fait que � Leopoldo � a balanc� quelques grossi�ret�s, et qu�Oswald �tait mal ras�. Ouaip, vraiment, Sylvia Odio m�riterait l�Oscar ! De m�me qu�Annie : non, l� o� il serait tellement simple pour cette s�ur de 17 ans de pr�tendre avoir assist� � tout l�entretien, d�avoir �cout� la conversation t�l�phonique, elle se contente de monter un plan avec Sylvia Odio qui la laisse un peu en retrait. Donc, nous avons deux exil�es cubaines ayant une famille � charge, qui ne trouvent rien de mieux � faire, malgr� la sant� d�clinante de Sylvia, que de mettre en sc�ne un complot tr�s compliqu�, complot qui risque de susciter l�hostilit� de leurs amis anticastristes pour� pour quoi, au juste ? Impressionner le psy et la meilleure amie de Sylvia Odio ? Dans l�affirmative, que deviennent dans ce projet les proches d�Annie ? Ou alors : gagner du fric ? Se rendre c�l�bres ? Mais alors pourquoi Sylvia Odio n�a-t-elle pr�cis�ment pas cherch� � contacter les autorit�s, ni � ramasser de l�argent refil� par des journalistes peu scrupuleux ? Pourquoi se montre-t-elle si r�ticente � accorder des interviews ? Soyons s�rieux. Gerald Posner nous demande de croire que Sylvia Odio est une menteuse � la fois tr�s imaginative et tr�s compliqu�e, qu�elle a mont� le coup avec sa s�ur de 17 ans, au risque de se friter avec les anticastristes de Dallas, d�attirer des ennuis � son p�re emprisonn� � Cuba, et qu�elle n�a malgr� tout pas cherch� � en retirer quelque profit personnel. Du fantastique n�importe quoi. Seul un escroc peut nous demander d�adh�rer � une chose pareille. Et Gerald Posner, pour citer l'historien David Wrone, est un escroc. Un escroc l�che, de surcro�t : il ne fait que semer le doute, sans pr�senter de sc�nario bien coh�rent, sans vraiment annoncer la couleur. |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 05:48 PM | ||||||||||||||||||||||||
O� en �tions-nous ? Ah, oui :
Je n�ai pas le document sous les yeux, et compte tenu des �l�ments ci-dessus d�velopp�s, je n�ai aucune raison de croire ce que transpose Posner. En r�alit�, l�assassinat de Kennedy a fortement marqu� Sylvia Odio, comme il a fortement marqu� des millions de personnes en Am�rique et � travers le monde. Il a d�autant plus marqu� Sylvia que cette derni�re a rencontr� l�assassin du Pr�sident le 25 septembre 1963� L� voil�, la cause de cette nouvelle d�pression : mais Posner se contente de signaler l�existence de ces troubles nerveux, sans en expliquer la cause. Sinon en citant le frangin :
L� encore, j�ignore si la citation est authentique, si Posner n�a pas maltrait� le document r�f�renc�, comme il l�a fait tout au long de son analyse de � l�Incident Odio �. Quand bien m�me : la d�pression d�Odio cons�cutive � l�assassinat �tait surtout li�e � la mort de Kennedy et au fait qu�elle a reconnu Oswald, qu�elle a eu peur pour elle� Dans tous les cas de figure, Gerald Posner nous baratine en oubliant l�essentiel : le t�moignage de Sylvia a �t� corrobor� par sa s�ur, Annie. Mais Posner ne se concentre pas vraiment sur Annie� Toujours est-il que Posner n�en a pas fini avec la famille. Voici qu�il va sortir l�arme absolue � l�ancienne belle-m�re de Sylvia :
Pour rappel, cette dame est la m�re de l�ex-�poux de Sylvia Odio, Guillermo Herrera, le type courageux qui a abandonn� Sylvia � son sort, lui laissant quatre enfants sur les bras alors que le p�re de la jeune femme est en prison et que ses revenus chutent dramatiquement. Posner est � ce point d�sesp�r� qu�il nous sort de son chapeau non pas la belle-m�re de Sylvia Odio, mais son ex-belle-m�re, et la m�re d�un tel salopard ! Hallucinant. Et totalement ridicule.
Dr�les d�amis, en v�rit�. Mais l� encore, je n�ai pas le document sous les yeux. Il est probable que ledit document a �t� manipul� par Posner, et que les autres passages d�rangeants ont �t� purement et simplement � oubli�s �. Il s�agit l� sans doute d�un vain colportage de ragots. Sylvia Odio, on a pu le voir, est � des ann�es lumi�res d�un tel portrait, qui tient davantage de la presse � scandales que de l�ouvrage d�Histoire. Par ailleurs, l�un de ces t�moignages a effectivement �t� examin� par des enqu�teurs de la Commission Warren, qui ont exprim� leur opinion dans un m�morandum rendu public onze ans apr�s le bouclage du Rapport :
(http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcmemos/Oswald_Foreign_Activities/html/180-10096-10364_0114a.htm) Il se trouve que les six lignes suivantes de ce document ont �t� censur�es � et le sont encore, � ma connaissance, quarante ans apr�s l�assassinat ! Le document se poursuit comme suit :
(ibid., http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcmemos/Oswald_Foreign_Activities/html/180-10096-10364_0115a.htm) A noter que le m�me m�morandum commet une curieuse erreur, en retranscrivant les propos d�Odio : selon elle, le deuxi�me Cubain �tait probablement � Rogelio Cisneros �, alors qu�elle n�a jamais d�clar� une telle chose � ledit Cubain n��tait autre qu�un certain � Angelo �, comme on sait. Le reste du m�mo, en revanche, confirme ce que l�on sait d�j�. Et le fait qu�il laisse pendante la piste anticastriste explique sans doute pourquoi il n�a �t� d�class� qu�en 1975. A ces enqu�teurs de la Commission Warren s�ajoute l'enqu�teur du HSCA qui a trait� le cas Odio : Gaeton Fonzi. C'est sans doute lui qui conna�t le mieux au monde le dossier Odio, et sa conclusion est sans appel : Odio dit vrai. Citation de The last investigation, l�ouvrage qu�il a consacr� � son enqu�te en 1993 :
Au magazine Fair Play, Gaeton Fonzi renouvellerait ses conclusions (8 octobre 1994) :
(http://spot.acorn.net/jfkplace/09/fp.back_issues/02nd_Issue/fonz.html) Posner � oublie � �galement de nous parler de Manuel Ray, anticastriste de gauche membre de la JURE (le groupe fond� par papa Odio), qui a attest� que Sylvia Odio � �tait incapable de monter une histoire pareille ou de fabuler ; de m�me, selon Cisneros, ancien leader de la JURE, on peut faire confiance � Mrs Odio (http://history-matters.com/archive/jfk/wc/wcvols/wh26/html/WH_Vol26_0438a.htm) � (Richard Popkin, Les assassins de Kennedy, Gallimard, 1967, p. 75). En fait, tout le monde a consid�r� que Sylvia Odio �tait cr�dible. M�me, comme on a pu le voir, certains membres de la Commission Warren. M�me, indirectement, le FBI, qui a tent� de la d�molir en ayant recours au � canular Hall �. Tout le monde. Sauf Gerald Posner� Et � la diff�rence de ce dernier, je fournis l� du concret, du palpable, de l�historiquement prouv�.
Un t�moignage certes convaincant de prime abord. Probl�me : il n�a gu�re de valeur. Tout d�abord, ce n�est l� que le t�moignage indirect d'un type qui n'�tait pas sur place mais ne peut s'emp�cher de livrer ses impressions. Autrement dit : du pur baratin. Ensuite, Bringuier est un anticastriste. Et le t�moignage Odio risque d�amener les enqu�teurs � fouiller chez ses alli�s politiques : il n�y tient certes pas. Alors il s�efforce d�att�nuer la port�e de son histoire. Enfin, il est tout simplement un d�tail que Bringuier n��voque pas � et pour cause, il n�a rencontr� qu�une seule fois Sylvia Odio :
(Norman Mailer, Oswald, un myst�re am�ricain, Plon, 1995, p. 500) Gaeton Fonzi �crit justement :
(cit� in Mailer, p. 501) Rappelons que : 1) Sylvia Odio avait travers� de dures �preuves depuis 1961 ; 2) elle �tait l'a�n�e de la famille ; 3) elle et sa soeur ne connaissaient pas les deux Cubains qui s'�taient pr�sent�s chez elle le 25 septembre 1963 ; 4) elle n'�tait pas rassur�e par les opinions desdits Cubains sur Kennedy. Et le 22 novembre 1963, les deux soeurs (les DEUX soeurs) d�couvrent Oswald � la t�l�vision. Et elles sont choqu�es par ce qu'elles voient. Car elles reconnaissent imm�diatement cet homme... Et on sait qu'elles font le rapprochement avec les Cubains ce jour l�, ce gr�ce au Dr. Einspruch, qui a t�l�phone � Sylvia le 22 ou le 23 novembre. Einspruch "se souvient que lorsqu'il a t�l�phon� � Odio le jour de l'assassinat ou le lendemain, elle a mentionn� "Leon" et elle a li� la visite de ces hommes � l'assassinat de Kennedy "en un genre de mani�re th��trale", et elle a reconnu que l'un de ces hommes �tait Leon. Einspruch ne pouvait se rappeler, en revanche, qu'Odio lui avait d�clar�, avant l'assassinat, que "Leopoldo" lui avait t�l�phon� et avait parl� de Leon proposant d'abattre Kennedy" (HSCA, Vol. X, p. 30). Donc, Sylvia en parle � un homme de confiance - son psy. Mais elle ne va pas alerter les autorit�s, car elle craint des repr�sailles : j'interpr�te cette inaction comme une preuve de la bonne foi de Sylvia Odio. Par ailleurs, un t�moin-vedette de Gerald Posner, Howard Brennan, n�agira pas autrement : ce n�est qu�un mois apr�s l�assassinat de Kennedy qu�il daignera reconna�tre Oswald. Mais ce retard ne g�ne aucunement l�auteur de Case Closed. Et pour cause : des incoh�rences, il fait son affaire. Et il ose achever ainsi sa plaidoirie :
Il voulait quoi, Posner ? Qu�Odio lise dans une boule de cristal que Leopoldo la rappellerait, afin de pouvoir enregistrer la conversation ? C�est path�tique. Rien de ce qu�a �crit Gerald Posner sur le compte d�Odio n�est vrai. Et voici que cet homme qui a menti sur tout voudrait � pr�sent �tre cru sur parole ! Gerald Posner a menti, tronqu� des citations, fait dire � ses sources ce qu�elles ne disaient pas, s�lectionn� ce qui l�arrangeait quitte � taire le reste, et il ose, lui, donner des le�ons � un t�moin qu�il diffame et calomnie ? Au fond, le probl�me est ailleurs. Nous avons l� un journaliste d�investigation r�put�, appuy� par une bonne partie de l�establishment, qui envisage de classer l�affaire et tombe sur un t�moin g�nant. La question qui se pose est la suivante : pourquoi un individu aussi manifestement brillant a-t-il sombr�, vis-�-vis de Sylvia Odio, dans un tel n�importe quoi ? Pourquoi s�est-il acharn� � manipuler ses sources, � truquer, falsifier l�Histoire comme le ferait un apprenti-n�gateur de la r�alit� des chambres � gaz ? Serait-ce parce que le t�moignage de Sylvia Odio est, en d�finitive, trop cr�dible pour pouvoir �tre honn�tement r�fut� ? Serait-ce parce que si tel est le cas, il est impossible de parler de � classer l�Affaire � au b�n�fice de la Commission Warren ? Je laisse au lecteur le soin de conclure. En attendant, je lui donne ce conseil : ne faites pas confiance � Gerald Posner. Bossez par vous-m�me. V�rifiez tout ce qu�il �crit, phrase par phrase, mot par mot, note de bas de page par note de bas de page. Un tel concentr� de falsifications et de mensonges, sur cinq pages, suffit � mon sens � jeter un doute sur quantit� d�autres points abord�s par cet ouvrage� Certes, tout ce qu��crit Posner n�est pas faux. Je puis le dire pour l�avoir personnellement v�rifi�. Mais je suis loin d�avoir encore tout v�rifi�. D�sol� pour 1) la lourdeur, 2) les �ventuelles erreurs de retranscription (j'�diterai sans doute) et 3) le nombre de messages, mais �a ne passait pas d'un bloc, et j'ai post� partie par partie. |
Ecrit par: oswaldiste Nov 26 2004, 06:06 PM |
Et bien dites moi! quel r�quisitoire! Bon je dois dire que je suis assez d'accord dans l'ensemble sur tous ces points! Mais j'ai quand m�me quelques remarques (bien entendu!): vous me connaissez maintenant, je chipote sur ce que disent les autres sans apporter la m�me rigueur quand il s'agit de moi ![]() Bon cela dit, je vais r�pondre � cela un petit peu plus tard... mais en apportant que de tr�s petites remarques (plus sur l'emploi de mots un peu fort de temps en temps), sans remettre en cause le principal: ce t�moignage g�nait Posner, car il connaissait toute l'histoire. Il s'est arrang� pour mettre en avant ce qui l'arrangeait. Bon cela dit, on peut toujours dire qu'avec les notes de bas de pages (et de fin d'ouvrage) le lecteur avait qu'� aller v�rifier tout cela au lieu de le croire sur parole! Mais dans l'ensemble, il y a quand m�me une base de connaissance chez Posner imporessionnante! Et de temps en temps, il balaie un �v�nement qui le g�ne d'un revers de la main n�gligeant (la blessure de Tague, le cas Odio, l'histoire de la fum�e au niveau de la palissade...) visible qu'aux experts qui lisent Posner � la loupe en v�rifiant tout ![]() On reconnait bien l� la rigueur de Nicolas ![]() Bon allez je fais mes remarques un peu plus tard ![]() |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 26 2004, 10:19 PM |
C'est pas un r�quisitoire, Oswaldiste, c'est un verdict. T'as quinze jours pour interjeter appel et cinq jours pour former un pourvoi en cassation. Eh ouais, c'est une proc�dure acc�l�r�e ! ![]() ![]() En principe, tout le passage posn�rien sur Odio a �t� comment�, mais �tant donn� que pour des raisons techniques j'ai �t� dans l'obligation de tron�onner mon article, je me demande si je n'ai pas oubli� une partie... Enfin, s'agissant de Posner, que dire ? OK, il renvoie aux sources cit�es par les notes en fin d'ouvrage, ce qui en fait est bien pire encore que s'il s'en abstenait, puisqu'il fait croire que la source mentionn� corrobore son affirmation, ce qui en l'esp�ce n'est pas le cas. Tout Case Closed n'est certes pas � jeter. Quand Posner �crit que Jack Ruby tue Oswald, il a raison ! ![]() Mais malhonn�te, il ne l'est pas toujours : sa version de la balle unique tient la route, par exemple (au contraire de celle apport�e par Jim Moore, totalement inepte - mais c'est curieux, on n'en parle pas beaucoup chez les partisans du Rapport Warren). Que Posner ait une connaissance �tendue du dossier constitue � mon sens une circonstance aggravante, car c'est parce qu'il conna�t bien le dossier qu'il s'est permis d'en falsifier, occasionnellement, le contenu. Tu �cris qu'il "s'est arrang� pour mettre en avant ce qui l'arrangeait", mais il a fait bien pire que �a : il a menti, tronqu� ses citations, fait dire � ses sources ce qu'elles ne disaient pas, quitte m�me � se contredire... J'ai d�j� vu � l'oeuvre ce genre de m�thode, sur les newsgroups, chez les n�gationnistes. La diff�rence entre eux et Posner, c'est que Posner 1) n'est pas antis�mite, 2) ne nie en cons�quence pas la r�alit� ou l'ampleur de l'extermination des Juifs par les nazis, 3) ne falsifie ni ne d�nature pas toutes les sources qu'il invoque, 4) est plus intelligent, 5) a un meilleur style litt�raire. Si une source depla�t � Posner, au mieux il la passe sous silence, au pire il lui fait dire n'importe quoi, et entreprend de lever contre elle une arm�e de phrases assassines qui ne prouvent au final pas grand chose. Telle est sa m�thode. |
Ecrit par: oswaldiste Nov 27 2004, 01:58 AM | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Bon bon bon... je m'y remets donc � cette heure avanc�e (apr�s quelques verres en plus...): je ne sais pas si je vais �tre tr�s pertinant, mais bon je me lance quand m�me. Je ne fais pas appel quant au traitement de Sylvia Odio par Posner: le r�quisitoire est juste, je n'ai que quelques objections ma�tre (houla, je vais peut �tre pas me lancer dans des termes de droit, vu le niveau que j'ai pu avoir quand j'ai effleur� cette mati�re...). Mon plan sera simple (celui des feignasse diront certains, et ils n'ont pas tort!): chronologique! Bon, je ne vais pas compter le nombre d'objections que tu fais: m�me si on n'arrive pas � 10, tu en arriveras facilement � 10 en prenant les autres exemples de manipulation Posnerienne. (cela dit, si on reprend Groden, on doit pouvoir arriver � 1 000, au moins non?).
Oui, mais le fait est qu'il peut s'agir d'une personne ressemblant � la personne vue ce soir l�. La t�l� am�ricaine et encore plus � cette �poque l� et encore plus sur les images qu'on peut avoir d'Oswald est de tr�s mauvaise qualit�. Il peut s'agir de quelqu'un ressemblant! Le pauvre Lovelady a �t� confondu avec Oswald pendant des ann�es (et je me demande si Groden ne ressort pas encore cet argument...).
L� j'avoue que cette phrase m'a toujours laiss� perplexe... Quelqu'un ayant eu une excellente �ducation est la plus � m�me de d�crire avec un vocabulaire pr�cis un fait, une situation ou une apparence: Sylvia Odio, �duqu�e dans des �coles priv�es, connait tr�s bien la diff�rence entre "moustache" et "mal ras�" ![]()
Il est mat�riellement possible � Oswald d'avoir rencontr� Sylvia Odio SI on se place dans l'hypoth�se que la rencontre a eu lieu le 25 septembre! On a vu qu'il ne fallait pas exclure compl�tement le fait que la rencontre ait eu lieu le 25, mais rappelons que Sylvia Odio, qui replace bien tous les �l�ments chronologiques autour de cette date la place plut�t le 26! Elle laisse une �ventualit� sur le 25 sans vraiment y croire! On se place donc dans une hypoth�se! C'est certes possible, mais elle ne penche pas pour cette date, donc si on se place dans le cadre de probabilit�s, le 25 pr�sente la probabilit� la plus faible dans son esprit.
Vrai et le rapport Warren dit bien que ce bus est l'hypoth�se la plus probable pour eux! Ils pr�cisent bien qu'ils n'ont aucun t�moignage et qu'ils fondent cette hypoth�se sur la pr�sence d'Oswald dans le bus de 2h35 pour Laredo! Ils optent pour la retenue quant � la pr�sence d'Oswald dans ce bus!
Effectivement, mais rien n'indique avec certitude qu'il a quitt� la Nouvelle Orl�ans le 24!
Aucune preuve, juste des conjectures afin de faire coller tout cela dans ton sc�nario! Tu n'as pas un seul pompiste sur le chemin ou de photos d'Oswald sur la route... aucune preuve qu'il �tait sur la route avec les cubains! Il aurait tr�s bien pu prendre un bus pour Dallas de la Nouvelle Orl�ans le 24 au soir, ou le 25 au matin!
Le sc�nario global de l'assassinat de Kennedy �tait quasiment sous presse, avec la pression de Johnson derri�re pour que �a sorte! L'affaire Sylvia Odio n'apparaissait que comme un d�tail venant troubl� le r�cit... ils l'ont r�gl� au plus vite pour ne pas retarder la sortie du rapport...
Ce n'est pas tout � fait du vent: ils ont saut� sur le premier m�mo du FBI leur permettant de s'en sortir, sans attendre une quelconque v�rification: et c'est bien une circonstance aggravante, on est d'accord ![]()
Il ne revient pas sur ses d�clarations! Il avait dit qu'il �tait � Dallas fin septembre, et qu'il avait rencontr� quelqu'un. Il avait pr�cis� qu'il ne se souvenait pas de l'adresse, et que �a pouvait �tre Magellan Circle mais qu'il ne s'en souvenait pas, qu'il avait rencontr� quelqu'un et que �a pouvait �tre �ventuellement Sylvia Odio mais qu'il ne s'en souvenait pas. Le 20 septembre, quand on lui montre une photo de Sylvia Odio il peut affirmer qu'il ne l'a pas rencontrer et que ce n'est pas elle!
C'est quoi cette expression? ![]()
On a donc l'explication: Nicolas est un autiste style RainMan! sauf que lui au lieu de compter les cartes, il lit tout ce qui touche � la p�riode "1939/1963" et donc sur l'assassinat de Kennedy! Dans un sens �a me rassure: moi je ne touche qu'� Kennedy et d�j� j'ai du mal � suivre... ![]()
Ou alors elle les a tenus mais ils sont compl�tement farfelus! de la part d'Am�ricains, on ne peut pas exclure le fait qu'elle ait d�form� la r�alit� pour se faire mousser, pour prendre de l'importance (Gordon Arnold fait de m�me, en pire certes...): dans tous les cas, ce qu'elle a dit (ou pas) est faux.
Son oncle lui a parl� de cet �v�nement � la Nouvelle Orl�ans avec Carlos Bringuier apr�s la mort de Kennedy (elle le pr�cise dans sa d�postion devant la commission Warren): Odio n'en a donc pas parl� � Einspruch avant l'assassinat en m�me temps que la rencontre avec les deux cubains et l'am�ricain.
Donc l'incident a bien eu lieu, mais il y a une possibilit� qu'elle ait confondu Oswald ou qu'elle ait assimil� les traits de cet inconnu de ce soir de septembre avec cet Oswald du 22 novembre 1963...
Elle imagine tellement pas que ce qu'il lui a dit est possible, qu'elle en oublie un peu les visages, mais pas ce qu'il a dit. Quand elle voit l'assassin de Kennedy, elle associe ce visage d'Oswald avec la personne venue ce soir l� chez elle... (bon ok il y a aussi sa soeur...).
Et alors? combien de personnes se sont mises en avant dans cette affaire en montant des histoires bidons? Gordon Arnold? Berverly Olivier (elle est poignante de sinc�rit� lorsqu'elle chante l'hymne am�ricain dans "the men who killeds Kenndy" ![]()
Sur le cas de l'affaire Odio: OUI. Sur bien d'autres points: NON. Tout n'est pas � jeter, mais son ouvrage n'est pas la perfection ![]()
Quand Brennan dit qu'il n'a pas voulu reconna�tre Oswald formellement, c'est un menteur, quand Sylvia Odio dit qu'elle a eut peur, c'est tout � fait logique... Je me demande si tu n'as pas une l�g�re pr�f�rence dans ton traitement des t�moins Nicolas ![]()
Ah bah oui tiens tu fais le m�me rapprochement que moi avec Brennan ![]() ![]() ![]()
Heu oui c'est un bon conseil, mais bon il faudrait avoir un temps plein � consacrer � ce bouquin, le tout aid� par une bonne dizaine de stagiaires, et avec �a je pense qu'en 6 mois on peut te pondre un libre de 1700 pages sur les incoh�rences de Posner ![]() Bon allez je vais m'arr�ter un peu en fait, je suis fatigu�: mais le principal reste: Posner a menti, tronqu�, pris ce qui l'arrangeait sur ce point (tous les chercheurs font de m�me...) c'est pourquoi il faut garder un esprit critique (�a me rappelle quelque chose...) et tenter dans la mesure du possible de v�rifier un minimum... |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 27 2004, 06:36 PM | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Je crois qu'il le ressort, mais enfin, on parle de Robert Groden... ![]() Je ne crois pas que Sylvia ait vu quelqu'un de "ressemblant" : elle a vu Oswald. Sa soeur l'a confirm�. Plus exactement, Annie, en voyant Oswald � la t�l�, s'est demand�e o� elle avait d�j� vu ce type, et Sylvia lui a rafra�chi la m�moire : c'�tait l'Am�ricain accompagn� des deux Cubains qui leur avaient rendu visite en septembre dernier. Et Annie, effectivement, s'est souvenue de lui. Elle a donc reconnu Oswald comme �tant l'un des visiteurs du soir. Marrant, qu'Annie Odio passe syst�matiquement � la trappe, comme �a... Heureusement que je suis l� pour rappeler son existence ! ![]()
Ouaip : j'aurais du mettre des guillemets � "moustachu". En tout cas, je cite le passage de sa d�position o� elle nous d�finit ladite "moustache", et cette d�finition ne correspond en rien � ce que veut nous faire croire Posner - qui, �videmment, s'abstient de nous produire ce passage du t�moignage de Sylvia Odio devant la Commission Warren.
Etant donn� que Sylvia Odio et sa soeur Annie ont vu Oswald un soir de la fin septembre, qu'Oswald se trouve � la Nouvelle-Orl�ans jusqu'au 24 et dans un bus pour Mexico le 26, la d�duction logique et imparable est qu'elles l'ont rencontr� le 25 septembre. Point barre. En l'occurrence, contrairement � ce que toi et Fran�ois Carlier veulent faire croire, il s'agit d'une d�duction, pas d'une hypoth�se. La d�duction de deux �l�ments : il �tait mat�riellement possible pour Oswald de se trouver � Dallas au soir du 25 septembre 1963, et il est certain que Sylvia Odio l'a vu � Dallas un soir de fin septembre - t�moignage 1) coh�rent, 2) �manant d'une personne fiable, et 3) confirm� par sa soeur.
En quoi leur raisonnement est frauduleux. Qu'Oswald prenne le bus � Houston � 2 h 35 du matin du 26 septembre ne prouve en rien qu'il a pris le bus Nouvelle-Orl�ans-Houston le 25 septembre � midi.
Rien ne prouve le contraire non plus. On en est r�duit aux hypoth�ses.
Arr�te de faire l'idiot. Oswald �tait � la Nouvelle-Orl�ans le 24 septembre, il se trouve � Dallas le lendemain soir, et on sait qu'il n'a pas pris les transports en commun : il a donc �t� conduit en voiture (il n'a pas le permis) de la Nouvelle-Orl�ans � Dallas. Par les deux anticastristes ? Probable : ils le disent bien � Sylvia Odio, non ?
Dis-moi, Oswaldiste : la Commission, elle poss�de les pleins pouvoirs d'enqu�te, non ? Et, si je ne m'abuse, aucune date-butoir ne lui �tait officiellement impos�e, ni par le Pr�sident, ni par le Congr�s, non ?
Alors pourquoi en parles-tu ?
Vais v�rifier �a - et si besoin est, je corrigerai. En attendant : point de d�tail. T'as vraiment du temps � perdre... ![]()
Mais justement, bordel : c'est bien de leur entretien post�rieur � l'assassinat que je parle !!! ![]()
Tu oublies encore la pauvre Annie.... ![]()
Non, pas "Bon OK il y a aussi sa soeur". Le fait qu'Annie corrobore le t�moignage de Sylvia sur ce point est fondamental ! Fait que tu ne cesses de zapper !
Hallucinant de mauvaise foi... ![]() Tu as coup� la suite :
Le point commun de ces faux t�moins (Arnold, Oliver, Baker) est qu'ils se font conna�tre des ann�es apr�s les faits, alors que la litt�rature conspirationniste a d�j� eu le temps de faire son oeuvre. Par ailleurs, leur cr�dibilit� a �t� totalement - mais justement - atomis�e, au contraire de Sylvia Odio et de sa soeur ! Que tu oublies encore ! ![]() Dis-moi, Oswaldiste : tous ces t�moins (Arnold, Oliver, Baker) ont une gigantesque page qui leur est consacr�e sur le site de John McAdams. Pourrais-tu m'indiquer une page �quivalente, s'agissant des soeurs Odio ? Arr�te donc de comparer ce qui n'est pas comparable.
et :
Sans commentaire. Enfin, si : j'y reviendrai plus tard. Histoire d'enfoncer des portes ouvertes, certes, mais visiblement et sur ce point, y en a qui ont pas encore compris... ![]()
N'est-ce pas ? |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 27 2004, 11:52 PM | ||||
Or donc, Odio et Brennan. Oswaldiste, tu �crivais :
et :
Ouh, c'est dit avec humour, mais �a reste une jolie accusation de partialit�, mmm ? ![]() Ce que tu racontes est bien �videmment faux... ![]() Encore une fois, tu oublies ou n�gliges Annie Odio (franchement, tu le fais expr�s ?) : elle confirme qu'elle et sa soeur ont vraiment �t� terroris�es. Et outre que leur t�moignage concorde, elles ont apport� des �l�ments de nature � �tayer cette peur : papa est en prison, les deux anticastristes leur sont inconnus, elles ont une famille � nourrir, autant de raisons qui expliquent qu'elles ne veulent pas �tre impliqu�es dans le bordel immense qu'a g�n�r� l'assassinat de Kennedy. Le fait que Sylvia Odio se contente de parler d'Oswald � son psy et sa meilleure amie, presque imm�diatement, plaide en faveur de sa sinc�rit�. Quant � Brennan, je ne lui accorde gu�re de cr�dibilit�, et pour des raisons objectives : il a commis un certain nombre d'erreurs graves dans sa d�position devant la Commission Warren, il n'a m�me pas reconnu Oswald le 22 novembre 1963 quand il lui a �t� pr�sent�, et il pr�tend avoir menti ce jour l� par crainte de subir les foudres d'une fantasmagorique conspiration communiste - alors qu'il a livr� son t�moignage et son identit� � la presse le m�me jour ! Par ailleurs, il soutient que l'assassinat d'Oswald par Ruby l'a rassur�, alors que c'est pr�cis�ment un tel �v�nement qui sera pour beaucoup dans la propagation imm�diate des th�ses du complot ! Totalement dingue, n'est-ce pas ? Un autre �l�ment � prendre en consid�ration est le fait que, bien qu'Oswald ait tir� trois coups de feu, aucun autre t�moin n'a �t� capable de l'identifier (mais leurs d�positions concordent, et les fibres de sa chemise ont �t� retrouv�es sur son fusil) : et Brennan, qui n'est pas vraiment mieux plac� qu'un autre - pour rappel, Dealey Plaza n'est pas un endroit tr�s grand - est le seul qui, au bout d'un mois, parvient � d�clarer que le tireur correspond trait pour trait � Oswald ? Soyons s�rieux. Voil� pourquoi je ne suis pas Brennan lorsqu'il pr�tend avoir vu Oswald. Je ne rejette certes pas la totalit� de son t�moignage, car peu apr�s l'attentat, il relatera avoir vu un homme arm� d'un fusil au 5e �tage du d�p�t de livres (enfin, d'un �tage du d�p�t de livres). Mais ce n'est qu'apr�s, au bout de quelques semaines, sous la pression des m�dias, et peut-�tre du FBI, qu'il se convaincra tr�s sinc�rement avoir vu notre ex-Marine. Pour moi, �a se tient (et je n'ai pas eu, comme Posner, � fouiller dans les poubelles de ce cher Howard pour d�nicher des �l�ments relatifs � sa vie priv�e - contrairement � Posner, je ne l'attaque pas sur ce terrain l�). J'ose, au surplus, te signaler un l�ger d�tail : je ne vois pas bien en quoi Brennan me g�nerait, puisque je pense qu'Oswald a tir� sur Kennedy... C'est bien l� encore la preuve que je s�lectionne pas ce qui m'arrange : si tel �tait le cas, j'aurais int�gr� Brennan dans les t�moins � charge. C'est donc au terme d'une analyse des deux t�moignages que je conclus que Sylvia Odio est cr�dible et dit vrai, tandis que Brennan n'est pas cr�dible, et qu'il est un menteur. Pas parce que j'ai une th�se � d�fendre quel qu'en soit le prix, et qu'il me pla�t de d�daigner tel ou tel t�moin. Un autre exemple : Arnold Rowland. Contrairement � beaucoup, je ne pense pas que cet individu corrobore le fait qu'Oswald se trouvait avec un complice au 5e �tage du d�p�t de livres : il a bel et bien vu deux personnes, mais vraisemblablement Oswald et Bonnie Ray Williams. Si vraiment j'agissais comme le d�crivent Oswaldiste et Fran�ois Carlier, j'aurais d�clar� le contraire... Vis-�-vis de Brennan, je sugg�re d'ailleurs aux partisans du Rapport Warren d'agir � ma fa�on. Strat�giquement, ils n'ont aucun int�r�t � l'invoquer. Brennan ne leur apporte rien, et affaiblit m�me leur th�se et leur cr�dibilit� : les voir s'attaquer aux t�moins qui contredisent leur th�orie tout en d�fendant bec et ongles un tel individu est un spectacle plut�t... surprenant. Et tr�s r�v�lateur. |
Ecrit par: oswaldiste Nov 28 2004, 12:31 AM |
![]() ![]() Je sais tr�s bien que tu analyses � fond et avec pr�cision tous les �l�ments, tu ne n�gliges rien. Et tu sais tr�s bien ce que je pense de tes analyses pour l'avoir d�j� clam� haut et fort (je le ne refais pas, la derni�re fois tu avais dit que tu �tais g�n� ![]() Mais je n'ai pas chang� d'avis: on a beau avoir des avis diff�rents, tu sais tr�s bien que je respecte tes analyses et que je m'en d�lecte justement! Et je me demande si, inconsciemment, je te pousse pas � bout pour que justement tu sortes l'int�gralit� de tes analyses ![]() Bon maintenant j'attends quand m�me le renfort de Fran�ois Carlier pour voir s'il trouvera d'autres mots que moi pour tout �a (et que pour une fois �a soit un autre qui t'�nerve ![]() |
Ecrit par: Nicolas Bernard Nov 28 2004, 12:49 AM |
Ouaip, mais je ne serai plus si souvent pr�sent pour m'�nerver, h�las... ![]() |
Ecrit par: oswaldiste Nov 28 2004, 12:52 AM |
Tu vas redispara�tre pour un mois ou deux encore??? ![]() Tu veux pas en vitesse nous pondre un "lettre ouverte" r�capitulant (en 250 pages � peu pr�s) tes positions, tes pistes et tout avant que tu partes??? Il nous faudra bien un mois ou deux pour nous remettre � niveau et on aura presque pas l'impression que tu es pas l� ![]() C'est pas une bonne nouvelle �a quand m�me ![]() |
Ecrit par: Nicolas Bernard Dec 1 2004, 12:35 AM |
Oh, je posterai des messages sans int�r�t, de deux ou trois lignes... Mais les d�mos de plusieurs pages, c'est fini pour l'ann�e. |
Ecrit par: lio45 Dec 1 2004, 12:41 AM | ||
Dommage! Elles sont tres instructives. Entre autres, cet excellent fil a contribue a temperer mon admiration pour Case Closed (que je considerais comme un tres bon bouquin malgre mon adhesion actuelle a une these conspirationniste) |
Ecrit par: Nicolas Bernard Dec 1 2004, 12:46 AM | ||||
Be quiet, je laisse le terrain � Fran�ois Carlier - le sp�cialiste de l'Affaire, c'est lui. |
Ecrit par: lio45 Dec 14 2004, 12:35 AM |
Le probleme, c'est que pour l'instant, il brille beaucoup plus par son absence que par ses qualites de specialiste... |
Ecrit par: oswaldiste Dec 14 2004, 10:54 AM |
Oui et c'est bien dommage: il nous avait promis des arguments pour d�truire ceux de Nicolas, de reprendre l� o� j'avais commenc� � me trouver en difficult� et puis plus rien. J'avais emmen� l'�chapp�e jusque l� et en fid�le lieutenant, je laissais la place � Fran�ois Carlier pour qu'il fasse un d�marage et qu'il vienne nous place une acc�l�ration qui l'aurait emmener au sommet de l'Alpe d'Huez en laissant Nicolas loin derri�re, et puis en fait je me suis d�gag� et j'ai rien vu venir... (j'esp�re que cette analogie sur le v�lo lui plaira plus que les analogies sur la guerre ![]() |
Ecrit par: Nicolas Bernard Dec 16 2004, 02:40 AM |
En attendant, je poireaute encore dans le wagon de Rethondes - la d�l�gation fran�aise est d�cid�ment en retard... Pr�cision : nous sommes en 1940, pas en 1918 ! ![]() ![]() |
Ecrit par: William Dec 16 2004, 05:23 AM |
Peut-�tre est-il trop occup� par les corrections du chapitre Odio de son livre ? En tout cas, s'il s'agit une fois encore de codes d'acc�s �gar�s, je l'invite � me contacter par email sur le |
Ecrit par: Costanza Dec 29 2004, 02:54 PM |
Bonjour, je suis assez d'accord avec vous concernant Fran�ois Carlier, il d�monte les autres th�ories mais il ne prouve aucunement la sienne. Tout ce qu'il � dire pour dire que ce n'est pas un complot c'est que dans ceux qui croient au complot, il y a beaucoup de th�ses diff�rentes et beaucoup de fantaisistes alors que cela est tout � fait normal. Encore heureux qu'il n'y ait qu'une th�se officielle ![]() Normal aussi que si on rejette la th�se officielle, il existe d'autres th�ses toutes diff�rentes vu qu'il y a beaucoup de zone d'ombre dans cette affaire. Et ce n'est pas parce qu'il y a des illumin�s dans ceux d�fendant la th�se du complot que tous ceux la d�fendant le sont aussi. |