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L'article de Lib� est l�ger. Mais j'imagine que, sans avoir cherch�, que les ressources sur le net du c�t� de Londres, sont faciles � trouver pour les curieux. Dans tous les cas, l'histoire confirme que la guerre froide a �t� une sale guerre des deux c�t�s du mur. Et plus g�n�ralement que la vie d'une famille anglaise du c�t� de Lurs ne pesait pas lourd :
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Le camp de torture britannique de l'apr�s-guerre
Le minist�re de la d�fense britannique a �t� contraint d'exhumer des archives prouvant que Londres avait install� un programme de torture secret dans l'Allemagne occup�e par les alli�s � l'�t� 1945. Les forces britanniques auraient ensuite r�orient� la vocation de ce centre secret en d�tenant de suppos�s ou r�els espions communistes.
lundi 03 avril 2006 (Liberation.fr - 18:04)
ondres, de notre correspondante
�Ce dossier contient des photographies qui sont de nature choquantes �. L'avertissement est coll� sur le dessus d'une chemise jaunie, extraite des archives du minist�re de la d�fense britannique et obtenue par le journal �The Guardian�, gr�ce au Freedom of Information Act, cette loi qui permet � quiconque d'exiger des administrations publiques qu'elles ouvrent leurs tiroirs, dans certaines limites.
L'une de ces photographies, publi�e lundi par le quotidien, montre le dos d'un homme qui n'est plus qu'os, depuis les omoplates jusqu'au bassin ; une autre est le portrait d'un jeune homme au regard hagard, torse nu, squelette vivant, �g� de 20 ans. Des clich�s qui t�moignent des m�thodes employ�es par le commandement britannique dans l'Allemagne occup�e par les alli�s, et dont la r�gion Nord-Ouest se trouvait plac�e sous tutelle de Londres pour obtenir sous la torture informations et renseignements.
Selon les archives du minist�re de la D�fense, que le quotidien �The Independent� avait commenc� d'explorer l'�t� dernier, un programme de torture secret aurait �t� mis en �uvre dans un centre install� par le MI5 � Bad Nenndorf, ancienne ville thermale, � l'ouest d'Hanovre, puis pilot� par un officier de la Royal Navy.
Install� � la fin de la guerre, � l'�t� 1945, ce centre aurait d'abord �t� le lieu de d�tention et de torture de membres du parti nazi, anciens SS, industriels allemands fid�les � Hitler. Puis, en 1946 et 1947, alors que le partage du monde en deux camps s'annon�ait et que Churchill d�non�ait le rideau de fer qui descendait sur l'Europe de Stettin � Trieste, les forces britanniques auraient r�orient� la vocation de ce centre secret, pour faire face � la menace sovi�tique, en d�tenant de suppos�s ou r�els espions communistes. Privation de sommeil, entraves aux pouces (les � poucettes �) et aux jambes, privation de nourriture, bains glac�s, coups, blessures, engelures et orteils perdus, tortures � l'aide d'instruments r�cup�r�s dans un centre de la Gestapo d'Hambourg : 372 hommes et 44 femmes auraient endur� � Bad Nenndorf les m�thodes du CSDIC (Combined Services Detailed Interrogation Centre), le d�partement du Minist�re de la guerre en charge des centres d'interrogatoire.
Apr�s ce plus ou moins long passage, certains des prisonniers ont �t� tranf�r�s dans un h�pital militaire, pr�s de Br�me ou dans un camp d'internement. Un major de l'artillerie royale et un m�decin font alors, en ces deux lieux, les m�mes constatations. Leurs d�nonciations conduisent � l'ouverture d'une enqu�te par Scotland Yard, confi�e � Tom Hayward. Nombre des informations divulgu�es d�s d�cembre dernier par The Guardian proviennent du rapport que cet inspecteur a alors r�dig�.
Selon les pi�ces rendues publiques par le minist�re de la D�fense, un secr�taire d'Etat aurait alors �crit qu'aussi peu de gens que possible devaient �tre inform�s que les autorit�s britanniques ont trait� des prisonniers � d'une fa�on qui rappelle celle des camps de concentration allemands �.
D�sormais, un responsable du parti lib�ral-d�mocrate r�clame que le minist�re de la d�fense (MoD) reconnaisse les faits et s'explique sur ces tortures vieilles de 60 ans. Lundi, le MoD renvoyait au minist�re des affaires �trang�res pour tout commentaire, lequel n'en avait gu�re davantage.
Armelle Thoraval
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[URL= http://www.liberation.fr/page.php?Article=372093]Source[/URL]
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