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Le Ricard, la schnouf, Pasqua et Ali Bourequat
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William
Ecrit le: Jul 15 2003, 03:45 PM


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En complement du post de So What sur le fils de Charles, il m'a paru bon de revenir sur Ali Bourequat. Au dela de la force de ces revelations, de son courage a traverser l'enfer et a porter ensuite temoignage, cela permet aussi de demontrer que le reseau Voltaire, avant de s'interesser aux avions, etait a la pointe de l'investigation.

-------------

Le 5 juin 1998, Monsieur Ali Auguste Bourequat a �t� auditionn� en duplex, de son exil am�ricain, par l'Asembl�e g�n�rale de la Coordination radicale antiprohibitionniste (CORA), r�unie � l'Assembl�e nationale fran�aise. Nous reproduisons ici la retranscription exacte de cette d�position.



Thierry Meyssan
�- " Bonjour monsieur Bourequat. "

Ali Bourequat

�- " Bonjour monsieur. "

TM

�- " Vous �tes en communication avec le Congr�s de la CORA � l'Assembl�e nationale � Paris. D'abord, pour que nos auditeurs vous situent, je vais vous demander de confirmer votre identit�. Vous �tes bien monsieur Ali Bourequat�? "

AB
�- " Oui. Je suis Ali Auguste Bourequat. "

TM

�- " Vous �tes bien citoyen fran�ais. "

AB

�- " Je suis citoyen fran�ais de naissance. " TM

�- " Vous avez �t� amen� � prendre connaissance de secrets qui touchent au trafic des stup�fiants et au r�le de l'�tat dans ce trafic. Et, � la suite de cela, monsieur, vous avez estim� que votre vie, ainsi que celle de madame Jacqueline H�mard (1), �taient en danger en France et vous avez obtenu l'asile politique aux �tats-Unis, ceux-ci ayant consid�r� que votre vie �tait effectivement en danger en France. C'est cela�? "

AB

�- " C'est exact. Alors, pour mettre les choses au point. J'ai �t� kidnapp� avec mes deux fr�res au Maroc et s�questr� pendant dix-huit ans sans droit ni titre, sans jugement et sans accusation. Nous avons �t� lib�r�s apr�s dix-huit ans et demi d'incarc�ration dans le camp de la mort de Tazmamart � la suite d'une pression directe du pr�sident am�ricain sur le roi du Maroc et nous avons �t� rapatri�s en France, trois jours apr�s notre lib�ration (2). Au cours de notre d�tention, nous avons pass� les premi�res ann�es dans diff�rentes prisons secr�tes. Dans la premi�re, o� nous avons s�journ� deux ann�es, nous avons �t� incarc�r�s avec trois des quatre truands qui �taient membres des services secrets fran�ais et qui avaient particip� � l'enl�vement et � la liquidation du leader de gauche marocain Mehdi Ben Barka (3). Et c'est par ces gens-l� que j'ai eu tout un tas de renseignements sur l'implication directe du roi du Maroc avec les autorit�s fran�aises. Et cela touchait les plus hautes autorit�s fran�aises du fait que la drogue �tait transport�e dans des avions militaires et atterrissaient dans les deux importantes bases militaires d'�vreux et de Tours. Alors, � la suite de cela, arriv� en France, j'ai commenc� une enqu�te pour reconfirmer avec les contacts qui m'avaient �t� donn�s. Et je suis tomb� sur le r�seau H�mard, qui est Pernod-Ricard (4) en r�alit�. "

TM

�- " La famille H�mard est l'une des familles propri�taires de la soci�t� Pernod-Ricard�? "

AB

�- " Ils sont actionnaires parce que Ricard a absorb� Pernod. Je ne sais pas dans quelles ann�es parce que je n'�tais pas l�. Et, Pernod fait partie du groupe maintenant Pernod-Ricard qui est une grosse bo�te et la famille H�mard est une des parties prenantes de cette affaire. Mais avant, c'�tait Pernod simplement. Et, d'apr�s monsieur Boucheseiche (5), qui �tait au service du SAC (6) pendant un certain temps, les laboratoires de transformation de coca�ne qui ont �t� install�s au Maroc , il y en avait un � Tanger et un � Agadir. Le premier avait �t� install� � Tanger en 1962 et, un peu plus tard, a �t� install� celui d'Agadir. Et, ceux qui ont supervis� cette installation, �a a �t� les �l�ments de Pernod-Ricard. Et c'est comme �a que j'ai eu les noms d'H�mard. J'ai eu le nom de Charles Pasqua (7) et le nom de celui qui �tait dans la Main Rouge au Maroc -comment il s'appelle�? C'�tait un Corse�: Jor�duc. "

TM

�- " La Main Rouge, c'�tait un service secret... "

AB

�- " La Main Rouge (8), c'est un organisme anti-terroriste, comme ils appelaient �a du temps du protectorat au Maroc. Et c'est eux qui avaient liquid� le lib�ral Lemaigre-Dubreuil (9). Mais cette Main Rouge agissait ouvertement avec la police fran�aise. "


TM

�- " � partir de quel moment, monsieur, avez-vous �t� en lien avec madame Jacqueline H�mard�? "

AB

�- " Quand j'ai d�couvert la piste, je n'ai d�couvert que les h�ritiers d'H�mard. J'ai pu prendre contact avec �ric H�mard qui est le propri�taire d'une petite usine de plastique � Maisons-Alfort qui lui a �t� donn�e par son p�re. Cette usine a toujours �t� un paravent parce que c'�tait le paravent de la prostitution de la grande banlieue. Et c'est comme �a que j'ai connu madame H�mard. Quand j'ai connu madame H�mard, elle avait quelque chose � dire et elle avait tr�s peur. Alors on s'�tait donn� rendez-vous en Gr�ce et c'est l� qu'elle m'a racont� comment son mari touchait de l'argent --comme ses fr�res-- par la m�re qui les r�unissait une fois par an apr�s avoir re�u ces Italiens de Naples, qui venaient la voir r�guli�rement. Ils recevaient 100 millions de francs anciens, c'est-�-dire 100 000 dollars chacun, qu'elle leur donnait en argent liquide. Ils se r�unissaient l'�t�, en Suisse � l'h�tel Richemond o� ils avaient un des beaux-fr�res qui a aussi une soci�t� paravent et qui fait des affaires avec l'Afrique, mais ce sont des affaires qui n'existent pas, c'est toujours une soci�t� paravent, et c'est lui le passeur de fonds en Suisse. Et, tous les mois d'ao�t, ils tiennent une r�union de famille pour faire les comptes des transferts qu'ils ont l�-bas. Et madame Fran�oise H�mard (10) entretient et contr�le un compte --je ne sais pas, il y a quelques milliards-- � l'Union des Banques Suisses � Gen�ve. Et tous, ils ont un compte l�-bas, tous les h�ritiers H�mard. "

TM

�- " Qu'est-ce qui vous a fait croire, monsieur, une fois que vous aviez ces informations, que votre vie �tait en danger en France�? "

AB

�- " J'ai �t� menac� dans la rue quand je suis sorti de l'h�pital la premi�re fois. La deuxi�me fois, j'ai �t� menac� sur les Champs-�lys�es. Au cours d'une conf�rence de presse de notre avocat, le repr�sentant du Journal Le Monde en a fait �tat publiquement et j'ai �t� convoqu� par le commissaire Sabatier,qui �tait le chef de l'UAT, l'unit� anti-terrorisme et � qui j'ai fait le rapport de ce qui m'est arriv� et les menaces dont j'ai �t� victime. Monsieur Sabatier m'avait donn� des coordonn�es � appeler au cas o� j'aurais �t� encore menac�. Ce qui s'est pass�. J'ai appel� monsieur Sabatier, il n'y a eu aucune r�ponse. J'ai �t� attaqu� chez moi par un �l�ment qui est le garde du corps du fils H�mard, j'ai appel� la police. J'ai �t� au commissariat. J'ai sign� une main courante --c'est tout ce qu'on a fait-- mais les menaces ont continu� jusqu'apr�s la conf�rence que nous avons eue � Stockholm, avec Amnesty International, quand je suis revenu. Pendant cette �poque-l�, quand j'�tais � la conf�rence, madame H�mard avait d�j� quitt� son domicile et s'�tait r�fugi�e chez moi, avec sa s�ur. Et, elle a �t� menac�e, rue Lalo par trois personnes, qui se sont pr�sent�es au nom de la DST fran�aise, et qui lui ont dit qu'ils allaient lui faire son affaire. Elle a pris son enfant, elle a quitt� la France, elle est partie en Belgique, et, de Bruxelles, elle a pris l'avion, elle s'est r�fugi�e aux �tats-Unis. Moi, j'ai eu le m�me probl�me en rentrant de Stockholm. J'ai �t� abord� par ces �l�ments-l� de la DST. Et ils ne se sont pas cach�s de me dire qu'ils �taient de la DST et que c'�tait dans mon int�r�t de fermer ma gueule. Le commissaire Sabatier n'avait pas r�pondu � mes appels de d�tresse, comme monsieur Pasqua, ministre de l'Int�rieur qui avait �t� saisi par lettre par mes avocats, ainsi que le pr�sident de la R�publique et que tout cela �tait rest� lettre morte, je n'avais plus qu'une issue, c'�tait de partir. Entre-temps, durant mon s�jour � Paris, monsieur H�mard s'est permis de me menacer directement par t�l�phone. Tous ces enregistrements, je les ai fournis aux autorit�s am�ricaines. Et il ne se cachait pas de me dire que sa m�re avait parl� avec Pasqua et avec Borderie et qu'ils allaient me liquider et qu'ils allaient me faire mon affaire avec sa femme. "

TM

�- " Monsieur Bourequat, nous avons eu connaissance de votre d�position et de celle de madame H�mard devant la justice am�ricaine. D�positions � la suite desquelles vous avez obtenu l'asile politique (11). "

AB
�- " Oui. "
TM
�- " Dans ces d�positions, vous accusez nomm�ment une personnalit� fran�aise de pr�parer votre �limination. "
AB
�- " Exactement. "
TM
�- " Pouvez-vous nous r�p�ter tr�s pr�cis�ment quelle a �t� votre d�position devant la justice am�ricaine�? "
AB
�- " Je ne peux pas vous le dire. "
TM
�- " Pouvez-vous nous dire son contenu tout au moins. "
AB
�- " Le contenu, �a a �t� que j'ai �t� menac� par ces gens-l� et par une autorit� officielle fran�aise. "
TM
�- " Quelle est cette autorit� monsieur�? "
AB
�- " Cette autorit�, c'est la DST. "
TM
�- " Vous aviez donn� le nom d'une personnalit� gouvernementale fran�aise dans votre d�position. Est-ce que vous pouvez nous la r�p�ter�? "
AB
�- " Cette autorit�, c'est monsieur Charles Pasqua, ministre de l'Int�rieur � l'�poque. "
TM
�- " Votre d�claration a �t� jug�e recevable par la justice am�ricaine et les autorit�s sp�cialis�es, le DEA, ont consid�r� que l'ensemble de votre t�moignage �tait corrobor� et vous avez donc obtenu l'asile politique aux �tats-Unis. Ce qui a conduit les �tats-Unis � consid�rer que, d�s lors, la France n'est plus une d�mocratie mais un r�gime dont il convient de prot�ger certains ressortissants. "

AB
�- " Oui. Il y en a plusieurs qui sont dans le m�me cas. Je ne suis pas le seul. Il y a actuellement cinq personnes qui sont r�fugi�es aux �tats-Unis, qui ont �t� menac�es et il y a m�me des juges qui ont directement menac� ces personnes. Il y a eu m�me une action directe sur le sol am�ricain par un consul fran�ais pour l'enl�vement d'une fillette. "
TM
�- " Lorsque nous avons eu connaissance de votre d�position, c'�tait il y a deux ans je crois, nous avons joint le cabinet de monsieur Pasqua pour lui demander sa version des faits. Nous n'avons pas eu monsieur Pasqua lui-m�me mais ses collaborateurs qui ont totalement d�menti vos all�gations. Alors, ... "
AB
�- " Bien s�r ils vont les d�mentir. Monsieur Pasqua ne va pas vous dire ce qu'il a �t� faire au Maroc avec cinquante-neuf s�nateurs. Il ne va certainement pas vous dire �a monsieur Pasqua. Monsieur Pasqua ne vous dira certainement pas quelles sont ses relations avec le roi du Maroc et cela depuis longtemps. Il ne vous le dira certainement pas. Monsieur Pasqua ne vous dira pas qu'est-ce que sont devenus les �l�ments du SAC dont une partie ont organis� une police priv�e chez Pernod-Ricard et une autre partie ont cr�� une soci�t� de protection qu'ils appellent une soci�t� de gardes du corps et ils agissent pour la liquidation des gens. Moi j'ai une preuve que la famille H�mard a propos� la liquidation de quelqu'un pour 12 000 francs. Et �a par l'interm�diaire de la police qu'ils ont, une police priv�e, qui a �t� organis�e par monsieur Pasqua au sein de Pernod-Ricard. �a de toute fa�on, c'est tr�s connu. Bien s�r ils ne vont pas reconna�tre ces faits-l�, bien s�r la France ne va pas reconna�tre qu'elle nous a pers�cut�s. Jusqu'� pr�sent mes fr�res sont pers�cut�s. Monsieur Alain Jupp� (12) a fait un r�f�r� pour nous expulser des appartements qui ont �t� mis � notre disposition quand nous avons �t� lib�r�s. Mais moi j'avais d�j� quitt�. Comment se fait-il que tout Premier ministre qu'il est, il me poursuit en justice pour m'expulser d'un appartement que je n'occupe pas alors que j'�tais depuis un an d�j� aux �tats-Unis�? Et maintenant c'est mes fr�res qui sont pers�cut�s par l'actuel gouvernement par l'interm�diaire de quoi... on a mis la soci�t� PSR, qui est la soci�t� de Paris Services R�servations (13) qui appartient � madame M�nage. On sait qui est madame M�nage, on sait qui est monsieur M�nage (14). "

TM
�- " Pardon, monsieur Bourequat... "
AB

�- " On pers�cute mes fr�res. Alors toutes ces pers�cutions, c'est quoi, c'est �a l'�tat de droit�? Tout cela, parce que... , pourquoi�? Nous sommes des Arabes�? "
TM
�- " Monsieur Bourequat...Pardon... "
B
�- " Je l'ai dit moi. Je l'ai �crit au pr�sident de la R�publique. Je lui ai dit, je suis pers�cut� pourquoi�? Parce que je ne suis pas fils de Marie, je suis fils de Fatima�? "
TM
�- " Monsieur Bourequat, un instant s'il vous pla�t. "
AB
�- " Oui... "

TM
�- " Nous avons bien entendu votre d�position et les accusations que vous portez. Est-ce que vous avez essay� d'interpr�ter les �l�ments que vous rapportez et est-ce que vous avez, � vos yeux, trouv� un sens politique, organisationnel � ces liens qui existent entre certains responsables politiques fran�ais et l'�tat du Maroc�? Comment envisagez-vous ces liens politiques�? "

AB
�- " D'abord, il y a des int�r�ts priv�s, comme les int�r�ts de monsieur Giscard d'Estaing (15). Monsieur Giscard d'Estaing et sa famille ont des int�r�ts �normes au Maroc. Il y a Maroc Phosphore, il y a Maroc Chimie. Ce sont deux importantes soci�t�s de transformation de phosphate dans lesquelles monsieur Giscard d'Estaing et son fr�re ont des int�r�ts �normes. Bon, � part cela. Monsieur Giscard d'Estaing �tait propri�taire d'un grand domaine qui �tait mitoyen de celui du roi dans le Ouled Dzaim, dans cette r�gion o� il y a de grandes propri�t�s agricoles, c'est dans cette m�me r�gion que monsieur Chirac (16) est propri�taire d'une propri�t� que le roi lui a offerte apr�s son �lection (17). "

TM
�- " Vous confirmez cet �l�ment�? "
AB
�- " Oui, je le confirme et c'est la propri�t� de son fr�re, le prince Moulay Abdel Allah, il a s�questr� cette propri�t� � ses h�ritiers et il l'a offerte � monsieur Chirac. D'autre part avant d'�tre pr�sident de la R�publique, monsieur Chirac avait une villa qui �tait mitoyenne du palais d'�t� de Shkirat � Rabat. "
TM
�- " Bien... Monsieur Bourequat... "
AB
�- " Et �a, c'est confirm�. Beaucoup de gens l'ont vu l�-bas. On a m�me contact� des gens qui ont travaill� l�-bas, qui ont servi monsieur Chirac dans plusieurs de ses d�placements et dans plusieurs de ses s�jours. Alors, ce ne sont pas des choses qu'on a dit, ou des choses... Moi je n'�tais pas l� de toute fa�on. Moi, je ne suis n� que le 30 d�cembre 1991 et ces renseignents m'ont �t� donn�s. Les gens ne vont pas mentir � ce point-l�. Et puis, de toute fa�on, la position du gouvernement fran�ais le prouve. Pourquoi le gouvernement fran�ais nous pers�cute�? Pourquoi le gouvernement fran�ais nous a ignor�s pendant dix-huit ans et ensuite il nous pers�cute si ce n'�tait pas � la demande du roi du Maroc. Mais nous sommes citoyens fran�ais. "
TM
�- " Monsieur Bourequat, un instant s'il vous pla�t... "

AB
�- " Pourquoi la France nous ignore�? C'est une honte pour un pays de droits comme la France qui a �t� le berceau des droits de l'homme de pers�cuter ses citoyens. Pourquoi�? C'est de la discrimination raciale. "
TM
�- " Monsieur Bourequat nous comprenons tr�s bien votre douleur pour qu'elle ait pu justifier votre expatriation et nous entendons bien vos accusations m�me si, ici donc, les personnes mises en cause ont globalement d�menti sans pour autant apporter quelque explication que ce soit � vos all�gations et nous savons bien entendu �galement que la justice am�ricaine a elle consid�r� que les �l�ments que vous apportiez �taient corrobor�s � ses yeux, suffisamment tout au moins, pour vous accorder, � vous et � madame H�mard, l'asile politique. Nous vous remercions de cet entretien. "
AB
�- " Elle n'est plus madame H�mard, elle est madame Bourequat actuellement. "
TM
�- " F�licitations monsieur. "

AB
�- " Merci. Et ce que je voudrais demander � l'Europe, c'est que l'Europe prenne en consid�ration... parce que ce probl�me de drogue, il n'y a pas une volont� europ�enne... "
TM

�- " Monsieur Bourequat, vous avez jet� un grand trouble dans cette salle, vous imaginez. Nous allons discuter de cela. Laissez-nous dig�rer un petit peu votre intervention et nous n'h�siterons pas � vous rappeler si n�cessaire. Merci de cette intervention. "
AB
�- " Je vous en prie. "

1 Jacqueline Pile, alors �pouse d'�ric H�mard.
2 Cf. Dix-huit ans de solitude�: Tazmamart, par Ali Bourequat, �d. Laffon, 1993.
3 El-Mehdi Ben Barka (1920-1965)�: Homme politique marocain, secr�taire g�n�ral de l'Union des forces populaires (UNFP). Exil�, condamn� � mort par contumace, il fut enlev� � Paris, en octobre 1965, par des agents des services secrets marocains et leurs complices fran�ais, et disparut.
4 Pernod-Ricard. Soci�t� de holding, leader mondial des produits anis�s et des pr�parations de fruits. Capitalisation boursi�re�: 17, 26 milliards de francs. Chiffre d'affaires consolid� (1996)�: 16,81 milliards de francs.
5 Georges Boucheseiche fut membre de la section fran�aise de la Gestapo pendant l'Occupation nazie, ult�rieurement recrut� par les r�seaux gaullistes de Jacques Foccart, il participa aux enl�vements du colonel Argoud et de Mehdi Ben Barka. Il fut arr�t� au Maroc par le colonel Ahmed Dlimi et plac� au secret � Tazmamart, en 1972, apr�s l'�limination du g�n�ral Oufkir.
6 SAC (Service d'action civique)�: police secr�te, cr��e en marge du parti gaulliste, pour lutter contre le terrorisme des partisans de l'Alg�rie fran�aise. Le SAC a �t� dissous par ordonnance prise en Conseil des ministres, le 3 ao�t 1982, apr�s la tuerie d'Auriol.
7 Charles Pasqua. Homme politique fran�ais. Il travailla pour la soci�t� Ricard (1952-67) dont il fut notamment directeur des ventes et de l'exportation. Sur le plan politique, il fut entre autres vice-pr�sident du SAC (1965-69), et ministre de l'Int�rieur (1986-88 et 1993-95).
8 La Main Rouge �tait un escadron de la mort, cr�� par les services secrets fran�ais, en 1952, sous l'autorit� du colonel Marcel-Andr� Mercier, pour �liminer le terrorisme au Maghreb, qu'il soit ind�pendantiste ou colonialiste. Elle s'illustra d'abord en Tunisie, puis au Maroc et en Alg�rie. Elle n'h�sita pas � poursuivre ses cibles en Belgique, Allemagne, Italie, Suisse, et aux Pays-Bas. On lui pr�te plus de trois cents meurtres. Elle �tait li�e aux services " stay behind " de l'OTAN.
9 Jacques Lemaigre-Dubreuil, �poux de Simone Lesieur, h�riti�re des huiles Lesieur. Il fut, � la fin des ann�es trente, l'un des financiers du CSAR, un puissant complot d'extr�me droite connu sous le nom de " La Cagoule ". Pendant la seconde guerre mondiale, il d�veloppa son entreprise en n�gociant avec les deux camps. Dans les ann�es cinquante, il �volua vers la droite lib�rale. Propri�taire de Maroc-Presse, il fut assassin� par la Main Rouge, le 11 juin 1955, probablement sur ordre du pr�sident du Conseil, Edgar Faure.
10 Fran�oise Sanson, veuve de Jean H�mard, est actuellement administratrice de la holding Pernod-Ricard.
11 C'est apr�s avoir rencontr� le pr�sident Carter et avoir d�pos� devant la Commission des droits de l'homme du Congr�s des �tats-Unis, qu'Ali Bourequat a obtenu l'asile politique avec le soutien de la DEA et du D�partement d'�tat.
12 Alain Jupp�: Homme politique fran�ais. Il a accompli toute sa carri�re dans l'ombre de Jacques Chirac. Il fut notamment Premier ministre (1995-97) et pr�sident du parti gaulliste, le RPR.
13 Paris Services R�servation (PSR).
14 Gilles M�nage. Homme politique fran�ais. Il fut notamment directeur de cabinet du pr�sident Mitterrand (1988-95).
15 Val�ry Giscard d'Estaing. Homme politique fran�ais. Il fut notamment pr�sident de la R�publique (1974-81).
16 Jacques Chirac. Homme politique fran�ais. Il fut notamment pr�sident du parti n�o-gaulliste, le RPR (1976-94), Premier ministre (1974-76), pr�sident de la R�publique (depuis 1995).
17 Cf. Le Canard encha�n� du 31 janvier 1996.
 
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michel
Ecrit le: Jul 17 2003, 05:54 AM


Sur le chemin de la sagesse


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Ouais !... Malheureusement, c'est pas demain la veille qu'on verra paraitre de tels articles dans les quotidiens francais !

Lors de notre prochaine rencontre, Will... si on y songe... je te parlerai des debuts de la fortune de Charlie. Meme sans anis, c'est du Pagnol !... Une bluette compare au reste, bien entendu, mais il fallait bien commencer par quelque chose, pas vrai ?

Et apres, il y en aura pour s'etonner que Cussak ait pete un plomb.

On dira ce qu'on veut, mais le Vidocq si souvent porte a l'ecran fait vraiment pale figure a cote du Charly, pas vrai ? biggrin.gif
 
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